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Il ne faut pas "croire qu'on est invincible parce qu'on est jeune": la mère d'Élayric Compère-Prunier, mort du Covid-19 à 24 ans, témoigne

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Élayric Compère-Prunier, pourtant asthmatique, avait décidé d'attendre que les personnes à risques se fassent immuniser avant de lui-même prendre rendez-vous.

"Je ne voudrais pas que d'autres familles se retrouvent dans le même cas que moi." Quelques jours après la mort de son fils Élayric Compère-Prunier, emporté par le Covid-19 à l'âge de 24 ans, sa mère, Patricia Prunier, a témoigné à l'antenne de BFMTV.

"On n'en sait rien du tout"

Cette dernière a dans un premier temps relaté les dernières heures de son fils, qui était asthmatique. "Il a eu son rendez-vous (de vaccination, ndlr) assez tard, juste après il a attrapé la Covid et il en est décédé la semaine dernière", explique-t-elle, soulignant que les médecins avaient conclu à un arrêt cardio-respiratoire lié au coronavirus.

"Quand je suis arrivée le matin, il ne respirait plus. Il avait vu le médecin, il fallait faire attention parce que son coeur battait très vite. Je lui ai dit, 'tu es sûr que tu ne veux pas aller à l'hôpital?', il m'a dit 'non ça va mieux, je me suis reposé'. Le matin quand je suis arrivée pour l’aider pour son petit-déjeuner et ses médicaments, je l’ai retrouvé dans son lit comme je l’ai laissé la veille", ajoute-t-elle encore.

Auprès de notre antenne, Patricia Prunier assure ignorer comment son fils a été contaminé. "On n'en sait rien du tout, je lui faisais ses courses, ses sorties étaient avec des amis, mais rarement avec de la foule. Il était secouriste depuis très jeune, il connaît les gestes, il porte son masque, on ne sait pas."

Appel à la vaccination

En ce qui concerne la vaccination tardive de son fils, cette mère ardennaise explique pourquoi son fils avait choisi d'attendre: "Au début, il disait 'il y a tellement de monde qui en a plus besoin que moi, je suis jeune, je crains moins.' Il a attendu, puis il s'est dit que la majorité des gens s'étaient vaccinés, il a décidé de le faire en octobre."

Afin d'éviter que cette situation se répète, Patricia Prunier appelle les plus jeunes à se faire vacciner sans attendre. Même s'ils se disent "qu'ils sont jeunes, qu'ils ne craignent rien, avec l'insousiance de la jeunesse..." Selon elle, il ne faut pas "croire qu'on est invincible parce qu'on est jeune", conclut-elle.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV