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Santé

Hôpital: à Arcachon, les médecins généralistes au secours des urgences

Un service d'urgences à l'hôpital (illustration)

Un service d'urgences à l'hôpital (illustration) - AFP

Pour "fluidifier la prise en charge" des patients aux urgences, le centre hospitalier d'Arcachon accueille des médecins généralistes qui s'occupent des cas les moins graves.

L'été s'annonce "catastrophique" dans les hôpitaux. Si la crise dans ces établissements de santé continue, les prochains mois vont être "atroces, du jamais-vu", prévenait il y a quelques jours le médecin urgentiste Patrick Pelloux. Car la situation dans les services d'urgences, mobilisés pendant deux ans avec la crise sanitaire, est alarmante.

Certains services ont dû fermer la nuit, tandis que dans certains établissements, un plan blanc a été activé. À Arcachon, pour venir en aide aux urgentistes, du personnel venu de l'extérieur gère désormais les cas les plus bénins.

"On fait participer les médecins généralistes de ville à la prise en charge au niveau des urgences", explique à BFMTV Vincent Tortes Saint-Jammes, directeur adjoint du centre hospitalier d'Arcachon.

"Fluidifier la prise en charge"

"On a un médecin qui est présent tous les soirs de la semaine. Mais en période d'été, donc en période de forte affluence, un médecin est présent de 9 heures jusqu'à minuit: ça permet de fluidifier la prise en charge et de concentrer nos urgentistes sur de vraies urgences", détaille-t-il.

Car aux urgences d'Arcachon comme ailleurs, de nombreux cas ne nécessitent pas de se rendre à l'hôpital. "Je pense que beaucoup de patients qui viennent n'ont rien à faire ici (...). Je les invite à ne venir que s'ils pensent réellement que leur vie est en danger, et qu'ils n'ont aucune autre solution pour leur prise en charge", disait à nos confrères de France 2 Rémy Lapeyre, chef du service à Arcachon.

Résultat, le service des urgences est chaque année plus proche de la saturation. De nombreux patients doivent attendre dans le couloir des heures, parfois presque une journée.

"Les patients sont fatigués et les agents sont aussi épuisés moralement et physiquement", résume Gaëlle Carrasco, infirmière et déléguée CGT.

Vincent Hénin avec Blandine D'alena