Guadeloupe: les centres de dialyse alertent d'un "danger de mort" pour 800 patients

Depuis plusieurs jours, la Guadeloupe connaît des blocages routiers liés à la mobilisation syndicale autour de l'obligation vaccinale - Carla BERNHARDT / AFP
Les centres de dialyse de la Guadeloupe, en proie à une mobilisation sociale suscitant des blocages dans toute l'île, ont alerté ce vendredi d'un "danger de mort" menaçant 800 patients.
"La situation est très grave pour les dialysés: c'est un danger de mort", a alerté auprès de l'AFP le néphrologue Christian Duvic, de la Clinique de Choisy (le Gosier), à propos des barricades qui entravent la circulation en Guadeloupe.
"Une survie de deux jours"
Le médecin, qui s'exprimait pour tous les centres de dialyse de la Guadeloupe, a voulu alerter sur la situation de quelque 800 patients dialysés que compte le territoire.
"Chacun d'entre eux a besoin de trois dialyses de 4 à 6 heures par semaine", rappelle le praticien, or "les personnes qui ne peuvent pas recevoir leurs soins sont en danger de mort. Ils risquent très rapidement de développer des oedèmes pulmonaires ou de faire des arrêt cardiaques. On parle d'une survie de deux jours", a encore précisé le docteur, qui ce vendredi matin n'a pu se rendre à son travail qu'après avoir mobilisé une ambulance pour le transporter.
"Même si les patients pouvaient passer sur les routes, il faut encore que le personnel puisse atteindre les centres de dialyse", s'inquiète-t-il.
Depuis plusieurs jours, la Guadeloupe connaît des blocages routiers liés à la mobilisation syndicale autour de l'obligation vaccinale, mais qui dégénère en violences urbaines. De nombreux barrages sont érigés et enflammés sur les routes, démontés par les forces de l'ordre et souvent remontés dans la foulée par des manifestants.