Gastroentérite et grippe seront aussi de la fête en cette fin d'année

Ce sont des "cadeaux" dont on se passerait bien, mais les épidémies de grippe et de diarrhée aigüe sont  bien au rendez-vous des fêtes de Noël et du jour de l'an. Pour les plus fragiles, enfants en bas âge et personnes âgées, des vaccins peuvent être envisagés.

Les calamités hivernales que sont la gastroentérite et la grippe montent en puissance en cette fin d'année. Une hausse sensible des cas de gastroentérite a été relevée la semaine passée en France métropolitaine, alors que la grippe saisonnière pourrait arriver pendant les vacances de Noël, selon des épidémiologistes. Plusieurs réseaux de surveillance, dont Sentinelles qui centralise les informations provenant de 1.300 médecins généralistes, mais aussi OpenHealth, qui compile les données des achats effectués dans 4.600 pharmacies, ont déjà lancés l'alerte.

La "gastro" proche du seuil épidémiologique

Le nombre des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale la semaine dernière a été estimé à 253 cas pour 100.000 habitants, soit 160.000 nouveaux cas, en augmentation. L'évolution de la maladie la place juste en dessous du seuil épidémique (269 cas pour 100.000 habitants) qui pourrait être atteint dès la semaine prochaine, indique le réseau de surveillance des épidémies Sentinelles.

A la "gastro" il faut ajouter la grippe saisonnière qui, depuis novembre, progresse aussi: la semaine dernière, le nombre de cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a atteint 77 cas pour 100.000 habitants, encore en dessous du seuil épidémique de 168 cas pour 100.000 habitants. Selon Mathieu Rivière, épidémiologiste du réseau Sentinelles consulté par BFMTV.com, le "seuil épidémique pourrait être atteint dans les deux semaines qui viennent". En prévention, rappelle-t-il, il convient "de se laver les mains, avant les repas et après être allé à la selle".

Des complications parfois graves

Ces maux habituels, s'ils sont dans une grande majorité de cas désagréables mais bénins, peuvent entraîner des complications parfois sérieuses. "Pour les gastroentérites, les complications se retrouvent surtout chez les enfants et chez les personnes âgées avec des risques de déshydratation", explique Mathieu Rivière. "Il faut bien les faire boire tout au long de la journée", explique-t-il.

Pour la grippe, ça peut être plus grave. Depuis le 1er novembre, six cas graves de grippe ont été hospitalisés en réanimation, indique l'Institut de veille sanitaire (InVS) dans son bulletin hebdomadaire. Aucun de ces patients, âgés de 4 mois à 83 ans, n'était vacciné et le nourrisson est décédé, ajoute l'InVS. Les risques sont alors liés à "des surinfections bactériennes, qui peuvent entraîner des bronchites et des pneumopathies", explique encore l'épidémiologiste.

Une perspective peu rassurante alors que quatre syndicats de médecins ont appelé à une grève, pendant les vacances de Noël, du 23 au 31 décembre. Un mouvement qui concerne également les gardes qu'ils sont censés assurer.

David Namias