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Dose de rappel: officiellement lancée ce mercredi, la campagne a déjà démarré dans certains centres

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Les six millions de Français de plus de 65 ans ou immunodéprimés éligibles à la dose de rappel du vaccin anti-Covid-19 - la troisième donc pour bon nombre d'entre eux - peuvent prendre rendez-vous dès ce lundi, pour une piqûre prévue mercredi. Dans le Nord, cependant, la campagne a commencé dès ce week-end comme nos équipes ont pu le constater.

En principe, les Français âgés de plus de 65 ans ou immunodéprimés éligibles à la dose de rappel du vaccin contre le Covid-19 et désireux de se la voir administrer sans tarder doivent encore prendre leur mal en patience deux jours et attendre le début officiel de la campagne, mercredi. Toutefois, ils peuvent dès à présent - ce lundi - prendre rendez-vous auprès d'un centre de soins pour en finaliser les préparatifs.

Sont concernées les personnes âgées d'au moins 65 ans et les personnes immunodéprimées, c'est-à-dire les malades chroniques dont le système immunitaire est affaibli. En dehors de ces critères, un dernier paramètre demeure à satisfaire avant de pouvoir prétendre à une nouvelle injection: avoir reçu sa seconde dose il y a plus de six mois.

"Comme ça je suis rassurée"

Ce troisième round de la vaccination a été anticipé dans certaines régions, de manière sporadique en fonction de la disponibilité des doses. Dans le Nord par exemple, comme nos équipes ont pu le constater, et certains ont déjà eu l'occasion de relever leur manche.

"Dans la mesure où les patients sont éligibles et que la deuxième dose et le rappel sont bien séparés de six mois, il n’y a pas de raison pour qu’on leur refuse la vaccination, surtout dans la perspective du brassage scolaire qui va arriver", a justifié Salhia Grévin, responsable du centre de vaccination de Douai, sur notre antenne. Car la rentrée promet de mettre en contact des enfants possiblement contaminés par le virus à l'école et le public fragile constitué par leurs grands-parents.

"Je suis très contente", réagit Patricia, une Douaisienne de 78 ans qui a pu bénéficier de sa troisième piqûre devant nos caméras. "Dès que j’ai entendu que j’aurai la troisième dose, j’étais prête à venir dès le départ. Comme ça je suis rassurée."

En avance mais sans faire de vague

Pour le moment cependant, niveau piqûre de rappel, on n'en est pas tout à fait au raz-de-marée, a recadré ce lundi matin sur BFMTV, Mathieu Rousseaux, médecin et coordinateur du centre de soins de Marcq-en-Barœul, toujours dans le Nord: "Pour l'instant, on a eu très peu de gens. Hier, sur les 931 personnes passées ici, il y a eu deux personnes qui sont venues pour la troisième dose. Aujourd’hui, on a eu une personne qui s’est présentée. Elle rentre dans les critères facteurs de risques donc on la vaccine"..

Pas de raz-de-marée donc, et pas même de vague à l'horizon à dire vrai, selon le praticien: "On aimerait que les gens viennent mais on ne s’attend pas à une vague importante car il n’y a pas d’obligation. Donc c’est une recommandation. Le pass sanitaire sera toujours valable avec les deux vaccinations donc on ne s’attend pas à une très grosse vague. Je pense qu’il faudra surtout s’occuper des personnes en EHPAD, en maisons de retraite pour prémunir les personnes âgées."

Si quatre vaccins sont habilités, en France, pour servir aux deux premières injections, la dose de rappel se fera uniquement sur la base des solutions fondées sur la technique de l'ARN Messager: soit les produits proposés par Pfizer et Moderna.

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV