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Décrue de l'épidémie: Jean-François Delfraissy voit "atterrir les choses plutôt vers la mi-mars"

Le président du Conseil scientifique, Jean-Francois Delfraissy, à Paris le 13 mars 2021

Le président du Conseil scientifique, Jean-Francois Delfraissy, à Paris le 13 mars 2021 - Ludovic Marin © 2019 AFP

"La vague sur l'hospitalisation, elle va être très lourde sur la France, jusqu'à à peu près la mi-mars", a déclaré le président du Conseil Scientifique ce mardi, sur FranceInfo.

Le pic des contaminations au Covid-19 de cette cinquième vague avait été annoncé pour la mi-janvier, et celui des hospitalisations d'ici le début du mois de février. Mais si le nombre de personnes en réanimation est en baisse depuis quelques jours, celui des contaminations reste à la hausse avec plus de 300.000 nouveaux cas par jour, comme celui des hospitalisations (+16% de nouvelles entrées quotidiennes sur les sept derniers jours).

"La vague sur l'hospitalisation, elle va être très lourde sur la France, jusqu'à à peu près la mi-mars", a déclaré sur FranceInfo ce mardi le président du Conseil scientifique. "Moi je vois atterrir les choses plutôt vers la mi-mars avec une baisse progressive très lente en terme d'hospitalisations, et un nombre de contaminations qui va doucement finir par baisser".

"Un impact sur le système de soins qui va être extrêmement lourd"

Il souligne que l'évolution prochaine de la cinquième vague ne se fera pas de façon uniforme selon les régions. Ainsi, "cela va baisser probablement en région parisienne en terme d'occupation des lits et d'hospitalisations, mais ce n'est pas le cas du tout dans d'autres régions de France", explique-t-il, parlant d'une "hétérogénéité selon les régions".

"On va être à un très haut niveau, avec quelque chose qui ne sera peut-être pas une baisse mais un plateau plutôt, et en tout cas avec un impact sur le système de soins qui va être extrêmement lourd", explique Jean-François Delfraissy. "Et l'enjeu évidemment c'est d'arriver à tenir, à ce que le système hospitalier puisse tenir".

Il est difficile pour le moment d'expliquer cette non-décrue. Alain Ducardonnet, consultant santé pour BFMTV, pointait ce mardi une possible incidence de la rentrée des classes dans l'augmentation des contaminations, ou encore la propagation du sous-variant BA.2 d'Omicron, encore méconnu, mais qui pourrait être un "élément possible de cette petite remontée des chiffres".

Salomé Vincendon
Salomé Vincendon Journaliste BFMTV