Dans l'assiette des Français: trop de plats préparés et pas assez de fibres

Un étal de fruits. - AFP / BORIS HORVAT
Dans l'assiette des Français, on trouve encore trop de sel, pas assez de fibres (fruits et légumes, pois lentilles...) ainsi que des aliments sortant d'un réfrigérateur pas assez froid, selon la dernière étude* de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) qui souligne des pratiques à risque. L'assiette des Français comporte "toujours plus de produits transformés" (plats préparés, desserts, pizzas, biscuits, viennoiseries, soupes...), en majorité d'origine industrielle, note l'agence sanitaire dont c'est la 3e étude sur le sujet ("INCA 3"), rendue publique mercredi.
> Le surpoids préoccupant, la faute en partie aux écrans
Autre constat, en matière de surpoids et d'obésité, d'activité physique et de sédentarité, la situation est "toujours préoccupante". En 2014-2015, 13% des enfants et adolescents (jusqu'à 17 ans) et 34% des adultes de 18 à 79 ans sont en surpoids, 4% et 17 % respectivement sont obèses. L'agence sanitaire relève de surcroît, un pourcentage "alarmant" de sédentaires: la moitié des 11 à 14 ans, deux tiers des adolescents de 15 à 17 ans et plus de 80% des adultes de 18 à 79 ans sont concernés.
En sept ans, le temps quotidien passé devant un écran pour les loisirs a augmenté de 20 minutes en moyenne chez les enfants et de 1h20 chez les adultes, passant respectivement de 2h45 à 3h05 et de 3h30 à 4h50 par jour en moyenne, indique Jean-Luc Volatier de l'Anses.
> Les femmes plutôt produits laitiers, les hommes plutôt viande
Les femmes privilégient généralement les yaourts et fromages blancs, les compotes, la volaille et les soupes. Les hommes sont plutôt amateurs de fromages, de viandes, de charcuteries, de pommes de terre et de crèmes dessert.
> Des compléments vitaminiques et minéraux inutiles
L'Anses relève une nette augmentation de la consommation des compléments alimentaires (notamment vitamines et minéraux) depuis 2007, dont on devrait généralement pouvoir se passer avec une alimentation équilibrée.
> Gare à aux aliments crus
Elle observe aussi des pratiques "potentiellement à risque" avec une consommation croissante de denrées animales crues (poisson, viande de bœuf...) et des températures relevées dans les réfrigérateurs "pas toujours adaptées" (supérieure à 6 degrés Celsius), des dates limites de consommation plus fréquemment dépassées.