Covid-19: le nombre de décès en France est stable depuis la mi-mars, selon l'Insee

Une soignante s'occupe d'un patient atteint du Covid-19 dans une unité de soins intensifs de l'hôpital Louis Mourier, le 4 mai 2021 à Colombes, près de Paris - ALAIN JOCARD © 2019 AFP
Le nombre moyen de décès constatés chaque jour en France, toutes causes confondues, est stable depuis la mi-mars, continuant à décroître légèrement depuis les hausses observées en début d'année, indique vendredi l'Insee dans son bilan hebdomadaire des décès pendant l'épidémie de Covid-19.
Janvier avait vu une augmentation des décès quotidiens, avec 2150 morts par jour en moyenne, contre 2030 pendant la deuxième quinzaine de décembre. Mais depuis début février, la tendance est à une légère baisse: le nombre moyen de décès quotidiens a atteint 2039 en février, puis 1868 en mars, et au-dessous de 1800 pour la période du 1er au 10 mai - date des derniers chiffres disponibles.
"Le nombre moyen de décès enregistrés quotidiennement, qui avait un peu augmenté en janvier 2021, a diminué ensuite jusqu'à la mi-mars pour se stabiliser sur un plateau depuis", souligne l'Insee.
9% de décès en plus par rapport à 2019
Entre le 1er janvier et le 10 mai, un total de 255.519 décès ont été enregistrés en France, soit 9% de plus que pour la même période de 2019, année sans Covid mais avec une grippe saisonnière virulente, et stable par rapport à 2020, année de l'irruption de la pandémie.
L'excédent de décès par rapport à 2019 est plus important en Provence-Alpes-Côte d'Azur (+17%), dans les Hauts-de-France (+14%), en Île-de-France (+13%) et dans le Grand-Est (+11%).
Si on compare les décès de 2021 à ceux d'il y a deux ans, on constate que leur nombre n'augmente que pour les tranches d'âges de 65 ans et plus: +13% pour les 65-74 ans, +14% pour les 75-84 ans, et +8% pour les plus de 85 ans.
Cette dernière proportion peut s'expliquer par l'effet de la vaccination contre le Covid - dont les résidents d'Ehpad ont été les premiers bénéficiaires - mais aussi par "les effets de la grippe saisonnière de 2019 et du Covid en 2020, les épidémies touchant les personnes les plus faibles, ce qui peut anticiper leurs décès et faire baisser la mortalité", explique l'Insee.