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Covid-19: le Conseil scientifique recommande les autotests en milieu scolaire dès la rentrée

Un autotest (Photo d'illustration)

Un autotest (Photo d'illustration) - BEN STANSALL © 2019 AFP

L'instance préconise l'utilisation des autotests à la fois dans le milieu scolaire pour les collégiens et lycéens. Ces tests devront faire d'abord "l'objet d'un apprentissage en établissement" avant d'être effectués à domicile "sous le contrôle des parents".

"Une opportunité de santé publique". Le Conseil scientifique juge le recours aux autotests indispensable pour le contrôle de l'épidémie de Covid-19 en milieu scolaire et les préconise donc dès la réouverture des établissements.

"Pour les enfants des collèges et lycées l'ATAG (autotest antigénique) est adapté" et devra faire l'objet d'un apprentissage en établissement, puis se faire "à domicile sous le contrôle des parents", suggèrent les membres du conseil dans un avis daté du 19 avril et rendu public ce jeudi.

Pour l'heure, la Haute autorité de Santé ne recommande les autotests que pour les plus de 15 ans, mais doit réévaluer "l'opportunité d'élargir l'utilisation" de ces dépistages par prélèvements nasaux aux 10-15 ans.

En maternelle et au primaire, "soit l’ATAG est possible et devra se déployer avec l’aide des parents, si possible à domicile avant l’arrivée à l’école, soit en alternative, il sera maintenu les tests PCR sur prélèvement salivaire en lien avec un laboratoire de biologie", écrit l'instance, chargée de conseiller l'exécutif.

Une politique à poursuivre "au moins" à l'automne 2021

Le Conseil scientifique plaide par ailleurs pour "une promotion autour du principe d’utilisation et de l’impact (de ces autotests, ndlr) en termes de sécurisation et de maintien des activités scolaires dès la réouverture fin avril/début mai", qui "doit permettre d’entraîner une adhésion des familles et de la communauté éducative".

"Ils seront un élément complémentaire majeur du contrôle de la circulation des virus, par leur capacité à détecter rapidement une personne contagieuse asymptomatique", considère le Conseil scientifique dans cet avis. Il "apparait qu'un rythme de 1 à 2 tests par semaine avec une participation d'au moins 75% des élèves permette d'avoir un impact très significatif sur le risque de diffusion scolaire du virus".

L'instance plaide par ailleurs pour un déploiement de ces dépistages par autotests également lors de la rentrée de septembre 2021. Une politique que les autorités sont conseillées de suivre "au moins" pour le premier trimestre scolaire, "en attendant d’avoir une possibilité de vacciner les enfants d’âge scolaire, si elle est mise en place".

Un déploiement important pour la rentrée

Les experts demandent également à ce que les autorités anticipent "l'appropriation de ces tests par la population française". Ces derniers, pourtant commercialisés depuis la semaine dernière, n'ont néanmoins pas encore rencontré un franc succès à ce stade dans les pharmacies où ils sont disponibles.

Selon nos informations, le gouvernement prévoit de déployer deux autotests par adulte et un par lycéen chaque semaine, en plus des tests salivaires pour les plus jeunes.

"L’introduction récente des autotests (...) peut modifier significativement les conditions de dépistage des personnes asymptomatiques", soutient le Conseil scientifique. L'instance argue de leur fiabilité, proche de celle des tests rapides et salue leur facilité d'usage, vantant un dépistage "ne nécessitant pas un opérateur professionnel et dont la réalisation est totalement a-traumatique".

Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer doit rencontrer les syndicats enseignants ce jeudi après-midi pour évoquer avec eux la rentrée scolaires - elle est prévue dès ce lundi en présentiel pour les maternelles et primaires, une semaine plus tard au collège et les lycées. Il accompagnera notamment le Premier ministre Jean Castex pour une conférence de presse prévue ce jeudi à 18h, à suivre en direct sur BFMTV.

Hugues Garnier avec AFP Journaliste BFMTV