Covid-19: Douste-Blazy préconise "un confinement de quatre semaines" pour "tout rouvrir avant l'été"

Va-t-on devoir passer pour la troisième fois par la case reconfinement avant de retrouver la vie d'avant le Covid-19? Pour l'ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy, l'hypothèse est inévitable, ce dernier préconisant "un confinement de quatre semaines" avant de pouvoir "tout rouvrir [...] cet été". Une stratégie qu'il a initialement évoquée dans une interview accordée au Journal du Dimanche.
Fervent soutien affiché du professeur Didier Raoult dans les premiers mois de la crise sanitaire, l'ancien ministre juge qu'il faut avant tout "dire aux Français que l'on peut tout rouvrir, vivre totalement normalement, à la fois sur le plan économique, social, culturel, avant l’été". A une lourde condition près, poursuit-il: "Comme dans toutes les guerres, comme dans toutes les crises, comme dans des soins intensifs de médecine, il faut passer par un traitement, sinon ça ne marche pas."
"On s'en occupe vraiment"
Et le traitement, pour celui qui fut également Secrétaire général adjoint des Nations unies, passe donc par une quarantaine qui doit être couplée à d'autres mesures d'accompagnement des Français.
Après le confinement, "vous ouvrez dans toutes les villes, les quartiers, les petites communes, un endroit avec une plate-forme téléphonique. On teste, et les patients positifs, on s'occupe d'eux avec 15.000 personnes mobilisées. On va leur demander de rester chez eux, on peut aussi ouvrir des hôtels pour cela, mais on s'en occupe vraiment. Vous verrez que si vous faites ça, vous pourrez rouvrir."
Afin d'étayer son argumentaire, Philippe Douste-Blazy indique encore que des mesures du même type ont déjà été adoptées dans différents pays. "C'est arrivé au Cambodge, au Vietnam, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Corée du Sud. En Allemagne, Merkel est également en train de faire ça", détaille-t-il, faisant référence à la stratégie "zéro Covid" mise en place dans certaines régions du globe.
Pour lui, des décisions doivent être prises rapidement par l'exécutif. "Imaginez que des pays européens rouvrent avant nous, ce serait terrible sur le plan économique", argue-t-il.