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Covid-19: des "mesures supplémentaires" attendues en Île-de-France et dans les Hauts-de-France

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Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a annoncé que des mesures "complémentaires" seront annoncées ce jeudi pour l'Ile-de-France et les Hauts-de-France. Des mesures qui pourront aussi concerner les départements contigus à ces régions.

L'étau se resserre autour de l'Île-de-France et des Hauts-de-France. S'agissant de ces deux régions, où les indicateurs sanitaires sont en constante détérioration, le gouvernement annoncera jeudi à 18 heures de nouvelles mesures restrictives pour endiguer la diffusion du Covid-19. Celles-ci entreront en vigueur "à partir de ce week-end", a indiqué Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement ce mercredi en conférence de presse.

"Il a été décidé ce matin en Conseil de défense que des mesures supplémentaires seraient prises dans un certain nombre de territoires, a-t-il affirmé. Dans les prochaines heures, des concertations seront menées par l'État avec les élus locaux dans les régions Île-de-France et Hauts-de-France et dans les départements qui sont contigus à ces régions pour partager l'état de la situation actuelle, pour recueillir l'avis des élus locaux sur les différentes mesures qui sont envisagées."

Si l'on se fie à la géographie, les départements contigus évoqués par le ministre sont les suivants: les Ardennes, la Marne, l'Aube, l'Yonne, le Loiret, l'Eure-et-Loir, l'Eure et la Seine-Maritime.

Deux options sur la table en Île-de-France

À l'issue de ces concertations avec les élus locaux, le gouvernement décidéra du tour à donner aux nouvelles restrictions. Selon nos informations, s'agissant de l'Île-de-France, deux hypothèses sont en débat. La première consisterait à copier le modèle du confinement le week-end, en application sur la bande littorale des Alpes-Maritimes, dans le Dunkerquois ou encore dans le Pas-de-Calais. La seconde impliquerait un confinement sept jours sur sept, tout en maintenant les écoles ouvertes.

Si de telles mesures sont envisagées, c'est parce que tous les indicateurs sanitaires sont à la hausse dans les départements franciliens. Cinq des huit territoires qui composent l'Île-de-France accusent des taux d'incidence supérieurs à 400, tandis que Paris s'en approche dangereusement (398). Mais aucun n'atteint le stade de la Seine-Saint-Denis, où il s'établit à 499.

Dans les Hauts-de-France, les mesures du confinement local commencent à porter leurs fruits. Établi à plus de 1000 fin février, le taux d'indicidence est désormais estimé à 665 dans le Dunkerquois. Dans le Pas-de-Calais, où ces mesures sont entrées en vigueur un peu plus tard, il se stabilise autour de 407.

Mais ces indicateurs restent élevés. A ceux-ci s'ajoutent une dégradation, notamment dans la métropole lilloise. Le taux d'incidence atteint 320, soit une hausse de 53% en l'espace de trois semaines.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions