Covid-19: Arnaud Fontanet met en garde contre un redémarrage de l'épidémie avec l'arrivée du froid

L'épidémiologiste Arnaud Fontanet le 28 mars 2020. - Geoffroy Van der Hasselt / Pool
Il faudra rester prudent cet hiver. C'est la mise en garde du Professeur Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique. Invité sur RTL mardi, l'épidémiologiste a fait un point sur la situation sanitaire en France. Et alors que les signaux semblent au vert et que les courbes de contamination laissent présager une sortie de la quatrième vague, il a tenu à rester prudent.
"C'est un peu difficile car on est dans une situation beaucoup plus complexe qu'avant, où lorsqu'un nouveau variant arrivait on savait que l'on aurait une vague très difficile à stopper", constate-t-il. "Toute l'Europe voit les courbes descendre, un peu comme l'année dernière, rappelez-vous en septembre (...) et puis voilà, fin septembre, un coup de froid, et une deuxième vague qui redémarre. Je pense que quand le temps va changer, que ça va se refroidir, il y a vraiment un risque de redémarrage".
Effet "retour en classe".
Le professeur rappelle également que la population des moins de 12 ans n'est pas encore immunisée. Avec une rentrée des classes qui a eu lieu il y a quinze jours à peine, l'effet "retour en classe" n'est pas encore vraiment connu. Au total, "un peu plus de 3000" classes sont fermées en France à cause de l'épidémie, un chiffre qui représente à peine 0,5% des classes, mais qui progresse significativement. Tout cela pourrait, selon Arnaud Fontanet, amener à une circulation plus active du virus ces prochaines semaines, voire ces prochains mois:
"La circulation du virus est au ralenti pour le moment, pour des raisons que l'on ne maîtrise pas complètement et qui peuvent être dues en grande partie à des facteurs environnementaux, climatiques (...) On sait tous qu'en automne et en hiver le temps se refroidit et donc ça va redémarrer", explique-t-il.
S'il admet ne pas savoir "quand ça repartira" exactement, le membre du Conseil scientifique affirme en revanche que "contrairement à l'année précédente, je ne m'attends pas à ce qu'on ait besoin d'aller jusqu'à un couvre-feu ou un confinement", grâce au vaccin.
Il estime également qu'il est certainement prématuré d'évoquer la fin du pass sanitaire pour le moment, alors qu'il doit en théorie se terminer le 15 novembre prochain.