Bretagne: la seule médecin de l'Île-aux-Moines accepte finalement de se faire vacciner

Ile-aux-Moines - AFP
C'est un soulagement pour les habitants de l'Île-aux-Moines, dans le Morbihan. Selon une information de France 3 Bretagne, la seule médecin généraliste de l'île, Christine Hochard, a finalement décidé de se faire vacciner ce mercredi.
Depuis mercredi 15 septembre, son cabinet restait portes closes car malgré l'obligation vaccinale des soignants, elle refusait jusqu'ici de s'y soumettre, provoquant le désarroi des quelques 600 insulaires, et particulièrement des résidents de l'Ehpad de l'île.
Des doutes sur les effets du vaccin
Auprès de France 3, la médecin, qui se dit "harcelée par les journalistes", explique devoir "se faire injecter un produit qu'elle ne voulait pas, contrainte et forcée pour avoir la paix". Jusqu'ici, Christine Hochard estimait ne pas être anti-vaccin, mais avoir des doutes sur les effets de l'injection:
"Pour l'intant, ce vaccin, je ne le sens pas (...) Les effets secondaires pour moi, je n'en ai pas peur. Mon combat, c'est surtout pour protéger les enfants. Les effets de ces produits à long terme, on ne les connait pas", déclarait-elle il y a quelques jours à France 3 Bretagne.
Dès vendredi, le maire de l'île Philippe Le Berigot avait appris la fermeture du cabinet, avait commencé à entamer un dialogue avec la professionnelle de santé. Il avait même du trouver un médecin pour assurer des permanences sur l'île.
Et face aux angoisses de ses habitants, l'édile avait également opté pour la télé-médecine, avant que Christine Hochard ne finisse par revenir sur sa décision.
"C’est son choix, elle n’a pas subi d’autre pression que celle qu’elle s’est mise. Je suis évidemment soulagé d’avoir à nouveau un médecin 24 heures sur 24", confie le maire de l’Île-aux-Moines à Ouest France.
Cette histoire, qui finit bien pour les habitants de l'Île-aux-Moines, démontre aussi toute la fragilité des systèmes de santé sur les îles françaises. Ce petit bout de terre dans le Golfe du Morbihan avait mis plus d'un an pour trouver un nouveau médecin, au moment du départ à la retraite du prédecesseur de Christine Hochard.