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Au CHU de Strasbourg, les médecins utilisent des scanners pour détecter le Covid-19

Au CHU de Strasbourg, l'unité radiologie procède à des tests au Covid-19 grâce à ses scanners

Au CHU de Strasbourg, l'unité radiologie procède à des tests au Covid-19 grâce à ses scanners - Capture d'écran BFMTV

Afin de se conformer aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé, la France va désormais avoir recours à un "dépistage massif" du Covid-19. Au CHU de Strasbourg, l'unité radiologie obtient des diagnostics pointus et rapide en utilisant ses scanners.

C'est un scanner du thorax qui leur a permis de détecter des "anomalies" chez une personne qui souffrait de difficultés respiratoires. Au CHU de Strasbourg, le service de radiologie se mobilise pour tenter de trouver des traces du SARS-CoV-2 chez certains patients

"C'est comme une radio des poumons, on lance l'acquisition et on va voir des images défiler en direct", décrit Alexandra Hoareau, manipulatrice en radiologie médicale, auprès de BFMTV. Sur son écran, elle repère des "plages" typiques de celles que l'on voit chez les patients testés positifs au Covid-19. 

Des "tâches blanches" repérées rapidement

Le résultat? "On a pratiquement un diagnostic positif au Covid-19 pour cette patiente", répond Alexandra Hoareau. Un diagnostic confirmé quelques minutes plus tard par le médecin, par ailleurs en capacité de mesurer l'ampleur de l'infection. 

"Vous avez plein de tâches blanches qui sont au niveau des deux poumons, (...) qui doivent être entièrement noirs", explique Catherine Roy, cheffe de l'unité d'imagerie lourde au CHU de Strasbourg, qui évalue à "50%" le niveau d'atteinte du nouveau coronavirus sur cette patiente. 

Ce résultat est ainsi immédiatement transmis au service des urgences. "Pratiquement une demi-heure après l'arrivée du patient aux urgences, le diagnostic est posé, c'est-à-dire (...) lésions suspectes", poursuit Catherine Roy.

Au total, 80% des patients qui passent par le service radiologie du CHU de Strasbourg, important foyer de contamination, sont diagnostiqués positifs au Covid-19.

Changement de doctrine

Contrairement à l'Allemagne et à la Corée du Sud, la France n'a pas eu recours jusqu'à maintenant à une stratégie des tests de dépistage. "Il faut bien reconnaître qu'au départ, on n'avait pas la capacité du nombre de tests suffisant pour tester tout le monde", rappelle Alain Ducardonnet, médecin et consultant pour BFMTV.

Le ministère de la Santé change toutefois de doctrine, Olivier Véran ayant indiqué samedi que la France passerait d'un "usage rationnel" des tests à un "dépistage massif". Celui-ci interviendra toutefois "au moment de lever le confinement".
Jules Pecnard