Antennes-relais: Paris va réduire le niveau d’expositions aux ondes

La ville de Paris va mettre en place une nouvelle charte de la téléphonie mobile afin de réduire de 30% l'exposition aux antennes-relais, régulièrement décriées pour leurs potentiels effets sur la santé.

Paris veut devenir "la métropole la plus protectrice d'Europe". Fin mars, la municipalité soumettra au Conseil de Paris une nouvelle charte de la téléphonie mobile engageant les opérateurs à réduire de 30% les niveaux d'émissions des antennes-relais. La charte, acceptée par les quatre opérateurs de téléphonie, prévoit de passer d'un seuil d'exposition maximal de 7 Volts par mètre à 5 Volts par mètres pour les 2.240 antennes-relais de la capitale.

En réalité, d'après plus de 2.000 mesures effectuées ces dernières années, les taux moyens relevés étaient sept fois inférieurs à 5V/m. Mais la Ville l'affirme, la mesure permettra tout de même une baisse du taux d'exposition pour les Parisiens.

"Avec un seuil de 5V/m nous constaterons encore dans les mesures une réalité inférieure à l'exposition, c'est donc un plus pour les Parisiens. Et une contrainte supplémentaire pour les opérateurs qui l'ont acceptée, parce qu'ils savent aussi qu'ils ont besoin de l'acceptabilité, de la compréhension et de la pédagogie", souligne Julien Bargeto, adjoint en charge 

Un Observatoire municipal des ondes

En plus de cette mesure, la charte prévoit également la création d'un Observatoire municipal des ondes qui permettra un meilleur contrôle des taux d'émissions. Il sera notamment chargé d'effectuer pour la Ville des mesures dans l'espace public mais aussi dans les crèches et les écoles. Par ailleurs, les Parisiens peuvent d'ores et déjà demander des mesures de contrôle des niveaux d'exposition aux ondes à leur domicile. Des mesures gratuites sur simple demande à partir du site de la mairie de Paris.

Des associations et des citoyens militent pour une réglementations plus strictes sur les implantations d'antennes relais et mettent en cause les conséquences sur la santé d'une trop grande exposition aux ondes électro-magnétiques. Ces ondes sont classées dans la catégorie des cancérogènes possibles pour l'homme par le Centre international de recherche sur le cancer qui dépend de l'OMS, mais les études scientifiques n'ont pour l'heure pas démontré leur dangerosité.

C. B avec Jeanne Daudet