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Santé

2 parents de jeunes enfants sur 3 réticents à la vaccination des 5-11 ans

Un enfant est vacciné à Paris, le 17 décembre 2021

Un enfant est vacciné à Paris, le 17 décembre 2021 - GEOFFROY VAN DER HASSELT © 2019 AFP

La campagne de vaccination aux 5-11 ans ne fait pas recette auprès des parents de jeunes enfants. Selon une étude de l'Inserm, ils sont 67% à y être défavorables.

Deux tiers des parents (67%) d'enfants âgés de 5 à 11 ans sont défavorables à leur vaccination, selon un sondage de l'Inserm publié ce vendredi.

Menée par l'Observatoire régional de la santé Provence-Alpes-Côte d'Azur, le sondage a été réalisé avant Noël, c'est-à-dire avant que la Haute autorité de la santé (HAS) ne recommande que la vaccination contre le Covid-19 soit ouverte aux 5-11 ans.

Il en ressort que 43% des répondants (toutes catégories confondues) sont "très" ou "plutôt" favorables à la vaccination des 5-11 ans, 39% y sont "très" ou "plutôt" défavorables et 18% ne s'expriment pas.

La part des personnes défavorables à la vaccination des 5-11 ans grimpe à 58% chez les parents qui ont au moins un enfant à charge (28% y sont favorables).

Les mères plus méfiantes que les pères

Chez les parents des 5-11 ans, au premier chef concernés, 67% sont défavorables dont 53% y sont "très défavorables" et 14% "plutôt pas favorables" (contre 23% favorables et 10% sans avis). Les mères sont davantage réticentes (76% de défavorables contre 54% des pères).

Concernant la vaccination contre le Covid-19 en général, 89,5% des répondants déclarent s'être fait vacciner ou avoir l'intention de le faire.

"Parmi les 10,5% restants, il est important de noter qu'une majorité semble s'être fait un avis définitif sur ce sujet", note le sondage, puisque 7% sont "certains" de ne pas se faire vacciner.

Les répondants qui refusent le vaccin "sont plus souvent des femmes, jeunes, se sentant proches de partis de la droite radicale et de la gauche radicale, ou ne se sentant proches d'aucun parti".

L'avis des deux parents désormais nécessaire

Le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer, a regretté vendredi que l'accord des deux parents, et non plus d'un seul, soit désormais nécessaire pour vacciner les enfants de 5 à 11 ans contre le Covid-19, à la suite d'une demande du Conseil d'Etat.

Ouverte depuis fin décembre à tous les enfants, la vaccination pour cette tranche d'âge démarre "doucement", a reconnu Alain Fischer. A ce jour, très peu ont reçu une première injection: "80-90.000", soit "peu plus de 1%".

Cette étude s'est déroulée entre le 2 et le 17 décembre 2021 auprès d'un échantillon de 2022 personnes représentatif de la population adulte résidant en France métropolitaine (méthode des quotas).

François de La Taille avec AFP