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"Vous imaginez ma fierté": Yassine Belattar répond à la polémique sur sa présence au sein de la délégation d'Emmanuel Macron au Maroc

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Dans un entretien sur BFMTV, l'humoriste a martelé sa légitimité à faire partie de la délégation qui accompagne Emmanuel Macron au Maroc en tant qu'"artiste français et marocain", ainsi que sa "fierté" d'y avoir été convié.

L'humoriste Yassine Belattar s'est exprimé ce mardi 29 octobre sur BFMTV sur sa présence, fustigée par l'extrême droite, au sein de la délégation qui accompagne Emmanuel Macron au Maroc pour trois jours. Il a souligné être présent en tant qu'"artiste français et marocain".

Il a notamment assisté lundi soir à la cérémonie d'accueil du chef de l'État, à Rabat, en présence du roi Mohammed VI, au début d'une visite d'État de trois jours. Son nom a été ajouté tard lundi dans une liste actualisée de la délégation diffusée par l'Élysée.

"Comment ce prétendu humoriste, condamné pour menaces de mort, proche des antisémites du CCIF (Collectif contre l'islamophobie en France), peut-il être présent à un voyage de cette importance en compagnie du président de la République? C'est aussi irrespectueux pour la France que pour le Maroc", a réagi sur le réseau social X le président du Rassemblement national Jordan Bardella.

L'humoriste a été condamné en septembre 2023 à quatre mois de prison avec sursis pour menaces de mort et de crime visant plusieurs personnalités du monde du spectacle.

Marion Maréchal a aussi affirmé que sa présence, "qui plus est en survêtement", faisait "honte à la délégation française en visite au pays ami qu'est le Maroc".

De nombreuses personnalités

Lors d'un entretien sur BFMTV, Yassine Belattar a martelé sa légitimité à faire partie de cette visite en tant qu'"artiste français et marocain": "ça fait 20 ans que je fais ce métier", a-t-il souligné.

"Il y a 122 personnes dans la délégation, c'est un très beau jour pour la relation entre la France et le Maroc", a ajouté l'humoriste.

Outre dix ministres, dont celui de l'Intérieur Bruno Retailleau, la délégation comprend de nombreux patrons d'entreprise, qui ont signé plusieurs contrats dès lundi soir. Sur le plan culturel, à côté de Yassine Belattar figure l'intellectuel Bernard-Henri Lévy mais aussi le photographe François-Marie Banier, condamné en appel en 2016 à quatre ans de prison avec sursis pour abus de faiblesse contre la milliardaire Liliane Bettencourt.

Dans la délégation figure également l'ex-député macroniste M'jid El Guerrab, condamné en appel en 2023 à un an de prison ferme et deux ans d'inéligibilité pour avoir agressé en 2017 l'ex-responsable socialiste Boris Faure. Des compagnons de route historiques du chef de l'État, comme Jean-Marc Borello, fondateur du groupe associatif SOS, ou encore l'ancien banquier Christian Dargnat, artisan des levées de fonds des campagnes présidentielles de 2017 et 2022, sont aussi du voyage.

"Fierté de revenir au Maroc"

Ce mardi, Yassine Belattar a fait part de sa "fierté de revenir au Maroc, avec un avion avec écrit dessus 'République française' et de réussir à concilier l'histoire des deux pays qui m'ont forgé". "Cette page est magnifique à écrire", a-t-il jugé.

Aperçu en train de parler avec le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, dans le cadre de ce voyage, Yassine Belattar a également répondu à des propos rapportés par CNews venant de l'entourage du ministre. Celui-ci ne connaîtrait pas Yassine Belattar et l'aurait pris "pour un technicien".

"Je connais Sébastien Lecornu puisque je l'ai croisé à plusieurs reprises. Je trouve déplorable que quelqu'un autour de lui dise que j'étais un technicien", a assuré l'humoriste, fustigeant des "propos racistes".

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