Virginie Calmels dit avoir refusé une place au gouvernement pour éviter "l'explosion de la droite"

On savait Virginie Calmels, première adjointe à la mairie de Bordeaux, proche d'Alain Juppé. On la savait également proche de Laurent Wauquiez dont elle s'est rapprochée pendant la course à la présidence des Républicains, et dont elle pourrait devenir la vice-présidente.
Or ce lundi, L'Express affirmait qu'elle se serait bien vue proche d'Emmanuel Macron, cherchant à entrer au gouvernement. Invitée ce mardi de Ruth Elkrief sur notre antenne, Virginie Calmels a assuré avoir au contraire refusé une telle éventualité: "On prétend que je me serais roulée par terre pour être au gouvernement. On comprend bien la polémique, et la petite musique qu’on veut me coller, d’arrivisme. Mais c’est l’inverse!"
Une coalition, oui, des débauchages, non
L'adjointe au maire de Bordeaux a avancé qu'elle avait été approchée par deux fois, le plus récemment au moment des législatives. Mais c'est sur la première proposition qu'elle s'est étendue:
"C’est pendant la campagne présidentielle que des macronistes m’ont approchée. Et puis, il est vrai qu’il y a eu un contact avec une personne. Etait-elle mandatée par Emmanuel Macron? Je ne sais pas. Mais c’était dans l’entre-deux tours de la présidentielle pour me sonder au sujet d’une éventuelle entrée au gouvernement qui n’était pas encore formé, savoir comment je réagirais à cela."
Mais elle aurait alors posé ses conditions: "Et là j’étais été très claire. J’ai dit que, moi, si c’était des débauchages individuels, c’était non. Si c’était dans le cadre d’une coalition et d’un accord de gouvernement avec la droite je répondais oui." La formule retenue ne lui convenant pas, Virginie Calmels aurait alors opposé une fin de non-recevoir à l'ouverture qui lui avait été faite:
"A ce moment précis, la question est très simple: ai-je eu envie d’être le bras armé de la volonté affichée d’Emmanuel Macron de faire exploser la droite? Il l’avait dit et il l’a fait en prenant un Premier ministre de droite. Je n’ai pas voulu être ce bras armé d’une explosion de la droite en rejoignant le gouvernement futur."
Et Virginie Calmels ne pense pas être un cas isolé: "Je ne suis pas la seule dans ce cas-là. Il y a d’autres personnalités de la droite qui ont été approchées et Xavier Bertrand, je crois, a réagi à peu près comme moi."