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Violences la nuit d'Halloween: une centaine de personnes interpellées

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Après les violences qui ont émaillé la nuit d'Halloween à Lyon, Metz, Toulouse et en région parisienne, Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, assure ce jeudi matin qu'il ne laissera "rien passer".

Au lendemain des violences urbaines qui ont éclaté lors de la fête d'Halloween, Christophe Castaner a annoncé qu'une "centaine de personnes" avaient été interpellées grâce à la mobilisation anticipée de "15.000 membres des forces de l'ordre et de sécurité". Un bilan provisoire fourni à la mi journée par le ministère fait état de 116 interpellations "qui ont donné lieu à 82 gardes à vue".

Mobilisation anticipée et renforcée

Christophe Castaner dénonce des "faits anormaux et scandaleux". "Halloween doit rester une fête. La purge n'est pas une blague, mais une menace à l'encontre de nos forces de l'ordre", a-t-il ajouté ce jeudi matin. Grâce à cette mobilisation anticipée, "les dégâts sont largement inférieurs à ce que nous avons connu" les années précédentes, même si "tout incendie de poubelle ou de véhicule reste d'une extrême gravite et nous ne laisserons rien passer", a-t-il assuré.

Le ministre avait demandé mercredi aux préfets "une mobilisation renforcée", après la diffusion sur les réseaux sociaux de messages appelant à une "purge" des policiers le soir d'Halloween. Ce "dispositif de grande ampleur" a permis selon lui de faire diminuer le nombre d'incidents. Un jeune Isérois de 19 ans, à l'origine du premier message devenu viral, appelant à la "purge" et qui a dit avoir voulu faire "une énorme blague", sera jugé le 28 novembre pour "provocation, non suivie d'effet, au crime ou délit".

Un centre commercial pris d'assaut

Mercredi soir dans le Rhône, 12 personnes ont été interpellées, la plupart à Lyon à la suite de bousculades, jets de projectiles, feux de poubelles et de véhicules, selon la police. Les interpellés sont essentiellement des mineurs, dont un qui avait relayé l'appel à la "purge" contre les policiers sur les réseaux sociaux.

 A Rennes, un adolescent de 15 ans a été blessé par un tir de gomme-cogne alors qu'il lançait des projectiles vers des policiers, selon la préfecture.

En Essonne, des interpellations ont eu lieu notamment à Massy pour une tentative de vol de véhicule, à Etampes pour des tirs de mortiers d'artifice, à Saint-Michel-sur-Orge pour des dégradations et vols, et à Montgeron où entre 20 et 30 personnes ont "pris d'assaut" un centre commercial. Un policier a été légèrement blessé à la main par un jet d'acide et une mineure de 13 ans a été interpellée.

Sur Twitter, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a réclamé des "sanctions exemplaires" contre les auteurs de ces faits. "A la loi des bandes, nous devons nous opposer", réclame-t-elle. 

Nicolas Dupont-Aignan, le député de l'Essonne et président de Debout la France, a quant à lui dénoncé des "insupportables violences" et un "ensauvagement de notre société".

Le ministre du logement Julien Denormandie a évoqué de son côté sur BFMTV "des comportements insupportables".

Ambre Lepoivre