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Politique

Valls s'en prend aux thèses d'Eric Zemmour, ce "soi-disant journaliste"

Manuel Valls le 15 octobre 2014.

Manuel Valls le 15 octobre 2014. - Patrick Kovarik - AFP

Manuel Valls, qui s'est lancé depuis plusieurs semaines dans une croisade contre le "French bashing" a critiqué dimanche "une vision triste, enfermée sur elle-même, rance, qui n'est pas celle de la France"

Manuel Valls a vivement critiqué dimanche, sans le citer nommément, le polémiste Eric Zemmour, déplorant notamment que ses affirmations selon lesquelles le régime de Vichy aurait sauvé des Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale "ne suscitent pas d'indignation du fond du peuple" dans un discours devant ses alliés radicaux de gauche à Paris.

"Au-delà de la question de Vichy, le Premier ministre s'en est pris plus largement "aux adversaires de la République" et "aux discours sur le déclin de la France".

Quand ces discours "prospèrent aujourd'hui, il nous faut mener une bataille d'idées dont on n'a pas encore pris la mesure", a-t-il affirmé.

"Une vision triste, enfermée sur elle-même"

Manuel Valls, qui s'est lancé depuis plusieurs semaines dans une croisade contre le "French bashing" (les moqueries contre la France), s'en est pris à "un discours qui rabaisse notre pays, qui voudrait nous ramener à une France qui aurait été heureuse dans les années 50, qui nie ce qu'est la réalité du monde". "Qui porte un projet, soit à travers de journalistes soi-disant intellectuels, soit à travers de responsables de la droite ou de l'extrême droite, (avec) une vision triste, enfermée sur elle-même, rance, qui n'est pas celle de la France", a dénoncé le chef du gouvernement.

A cela, Manuel Valls a opposé "les valeurs de la République, une France ouverte sur le monde, une France généreuse" de "l'égalité, la liberté et la fraternité". Eric Zemmour remporte actuellement un succès d'édition avec son livre "Le suicide français". Une des thèses du livre selon laquelle le régime de Vichy aurait sauvé des Juifs en France en sacrifiant "les Juifs étrangers pour sauver les Juifs français", est vivement contestée par de nombreux historiens.

Le Premier ministre a réagi indirectement dans ce même discours aux vives critiques de Martine Aubry sur la politique économique de l'exécutif en assurant qu'on pouvait "compter" sur lui pour "avoir les nerfs solides.

K. L. avec AFP