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Valls dénonce "la complicité" de la France Insoumise vis-à-vis de "l'islam politique"

Manuel Valls en juillet à l'Assemblée nationale.

Manuel Valls en juillet à l'Assemblée nationale. - Patrick Kovarik - AFP

L'ex-Premier ministre attaque une nouvelle fois la France insoumise et l'accuse de "complaisance et ambiguïté" avec l'islam radical.

Entre Manuel Valls et la France Insoumise, le ton monte. Après avoir qualifié Jean-Luc Mélenchon de "factieux" et "dangereux pour la France" l'ancien Premier ministre, devenu député apparenté LREM, enfonce le clou ce mardi sur RTL. "La France insoumise est irresponsable. Dans leur discours sur l'islam radical, il y a de la complaisance et de l'ambiguïté", dénonce-t-il, "de l'islamo-gauchisme".

Le député fait notamment référence aux propos de Danielle Obono. Dimanche, l'élue FI a provoqué un certain nombre de réactions après avoir évoqué sur BFMTV le concept de radicalisation, dénonçant des "concepts flous" dans la définition du terme.

Dans l'hypothétique cas d'un chauffeur de bus qui refuserait de conduire son véhicule après avoir été utilisé par une femme, la députée s'est interrogée: "est-ce que c'est en fonction de ses croyances religieuses, ou est-ce que c'est en fonction de ses habitudes? On ne se pose même pas la question (…) On peut être sexiste et religieux ou pas croyant". "La radicalisation n'est pas un concept scientifique suffisamment arrêté", a critiqué l'élue.

Valls "n'a plus que ça pour exister", dénonce la FI

Un discours dénoncé violemment par Manuel Valls. "C'est plus que de la complaisance, c'est une complicité avec un islam politique." Et de dérouler sa propre analyse: "Le terrorisme n'est pas lié au chômage et à la misère! Nous faisons face à une idéologie totalitaire qui trouve sa source dans l'islam radical". 

De quoi agacer fortement la France insoumise. Sur Twitter, le député du 93 Eric Coquerel a ainsi fait un parallèle entre Manuel Valls et Marine Le Pen: "l'axe Manuel Valls/Marine Le Pen contre la FI commence vraiment à se voir. Il est vrai que les deux n'ont plus que ça pour exister", écrit le député. Une chose est sûre, Manuel Valls a choisi sa cible.

Ariane Kujawski