Vacances d'Hollande et du gouvernement : «Dire qu'on s'arrête paraît une idée négative»

François Hollande présidant un conseil des ministres. - -
Véronique Jacquier vous en parlait ce vendredi matin dans Les Coulisses de la politique : cet été, pour le président, le 1er ministre et le gouvernement, les vacances sont quasiment réduites à leurs portions congrues. Deux semaines pour les ministres, et une seule semaine pour le Premier ministre et le président de la République. Et encore, les vacances ne s’annoncent pas vraiment sexy.
Hollande : une semaine à Versailles
François Hollande passera sa semaine de vacances à Versailles et les ministres, selon une coutume établie ces dernières années, resteront en France pour pouvoir rentrer rapidement à Paris en cas de besoin. Entre le vendredi 2 août, date du dernier conseil des ministres de l'été, et le lundi 19 août, où un séminaire de rentrée est programmé, la plupart des membres du gouvernement partiront donc le plus souvent dans leur résidence secondaire. Leurs cabinets précisent même que les ministres emporteront dans leurs valises de nombreux dossiers.
« En période de crise on ne va pas étaler sa richesse »
Mais pourquoi le gouvernement a-t-il décidé de faire aussi sobre pour ses vacances ? « Il y a deux raisons à cela, explique le sociologue Jean Viard. La première, c'est que l'année dernière les ministres ont donné le sentiment qu'ils ne démarraient pas assez vite après l'élection présidentielle, donc ça a cassé une dynamique. Et la deuxième raison, c'est qu'en période de crise on ne va évidemment pas étaler sa richesse. Qu'il y ait une mise en scène de la cohérence entre le gouvernement et la société me semble quelque chose de normal. La seule chose que je regrette, c'est qu'en ce moment dire qu'on s'arrête paraît une idée négative. Or, il ne faut pas avoir l'impression que ne pas travailler est mauvais ». Un avis partagé par certains au gouvernement : « Prendre si peu de vacances comme si c'était mal alors que ce sont les socialistes qui ont inventé les congés payés ! C'est un comble ! », râle un ministre.