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"Une marche citoyenne": Attal défend la présence de Darmanin à la manifestation des policiers

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur BFMTV-RMC, le 19 mai 2021.

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur BFMTV-RMC, le 19 mai 2021. - BFMTV-RMC

Le ministre de l'Intérieur a annoncé qu'il se rendrait ce mercredi au rassemblement devant l'Assemblée nationale à l'appel des organisations syndicales policières.

Gérald Darmanin sera présent ce mercredi au rassemblement organisé par les syndicats policiers. Ces derniers réclament notamment un durcissement de l'arsenal législatif pénal après le meurtre du brigadier Eric Masson à Avignon et l'assassinat de l'agente administrative Stéphanie Monfermé dans son commissariat de Rambouillet.

D'autres responsables politiques, de gauche comme de droite, ont annoncé qu'ils seraient également devant l'Assemblée nationale à la mi-journée ce mercredi, notamment le communiste et candidat à la présidentielle Fabien Roussel, le socialiste Olivier Faure, Yannick Jadot (EELV) et le numéro 2 du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella.

Invité de BFMTV-RMC ce mercredi matin, Gabriel Attal a défendu la décision du ministre de l'Intérieur, ne voyant pas de contradiction entre sa présence et les revendications politiques portées par les organisations syndicales.

"J'ai entendu les responsables syndicaux de la police, en tout cas une bonne partie d'entre eux, dire que ce n'était pas une manifestation syndicale mais une marche citoyenne pour soutenir nos policiers dans leurs actions du quotidien alors qu'ils sont régulièrement agressés, attaqués et qu'il y a oui, un manque de respect d'un certain nombre de personnes vis-à-vis de nos policiers", a soutenu le porte-parole du gouvernement.

"Il y aura probablement des revendications"

"Il y aura probablement des revendications", a-t-il concédé. Mais il a jugé "le premier policier de France" Gérald Darmanin à sa place "avec ses troupes, avec ses hommes dans un moment où il y a une émotion très forte qui les saisit, pas seulement eux mais tous les Français, après ce qui est arrivé à Mme Stéphanie Monfermé à Rambouillet qui a été tuée dans son commissariat par un islamiste, ce qui est arrivé à M. Masson, qui a été tué en opération alors qu'il faisait un contrôle anti-drogue".

"On a des policiers qui sont dévoués pour protéger les Français, qui savent qu'ils prennent des risques, mais la réalité aussi c'est que depuis des années, les agressions ont augmenté, en 15 ans elles ont doublé les agressions contre les policiers, il y a des refus d'obtempérer qui se multiplient", a assuré Gabriel Attal.

Rétablir les peines planchers, pas "la solution"

De là à rétablir les peines planchers, que François Hollande avait supprimées lors de son quinquennat? L'intersyndicale policière le réclamait, mais le gouvernement l'a d'ores et déjà écarté.

"J'entends aussi des responsables syndicaux de la police qui disent eux-mêmes que les peines planchers quand elles ont été mises en place à l'époque sous Nicolas Sarkozy, n'ont pas fonctionné", a assuré le secrétaire d'Etat. "On voit bien que c'est pas ça la solution", a poursuivi Gabriel Attal.
Clarisse Martin Journaliste BFMTV