"Je mise sur l'humain", à Villejuif le maire désarme en partie la police municipale

À Villejuif le maire désarme en partie la police municipale. - Fred TANNEAU © 2019 AFP
À Villejuif dans le Val-de-Marne, la mairie a décidé de retirer à la police municipale, sa brigade canine, les lanceurs de balles de défense (LBD) et les pistolets à impulsion électrique (généralement associé à la marque Taser).
Une décision que le maire PCF de la ville défend sur BFMTV ce mardi. "L’essentiel des décisions c’est une réorientation en matière de sécurité publique et locale (…) on passe de 18 agents à 30 agents d’ici à la fin de l’année" explique Pierre Garzon.
Avec cette décision, le maire souhaite "une police qui ne se confond pas avec la police nationale". "Je mise sur l’humain, la présence des policiers sur le terrain".
Un nombre de policiers municipaux qui devrait encore augmenter "avec une brigade des médiateurs et une brigade "de cadre de vie", à environ 45/50 agents. C'est plus qu'un triplement du nombre d'effectifs pour la police de Villejuif" insiste l'élu communiste.
À l'avenir, la police municipale de Villejuif ne sera pas totalement désarmée. "Ils ont une arme, ce qu’on appelle plus vulgairement un pistolet qu'on leur a laissé. Ca a été un débat, on l'a tranché" juge le maire communiste. Car la mairie a considéré "que l'uniforme était devenue une cible de ceux qui projettent des attentats sur notre sol".
"La police municipale n'est pas la BAC"
Pierre Garzon, élu en 2020, explique que sa ville est "comme dans toutes les villes de banlieue, sous la pression d’une forme de grande délinquance", même si Villejuif n'est "pas un ilôt" de la délinquance. Et l'élu d'insister: "Ce n’est pas la police municipale qui va régler le problème", "la police municipale n'est pas la BAC".
"Nous avons vu les dégâts qu’a créés le démantèlement de la police de proximité" explique Pierre Garzon. "On est très loin d'un désengagement sur le sujet, on a par contre, un autre choix" conclut l'élu.