Un ancien candidat insoumis aux législatives se réjouit de la mort du gendarme Beltrame sur Twitter

L'un des tweets controversés de Stéphane Poussier, candidat dans le Calvados pour La France insoumise aux législatives de 2017 - Twitter/BFMTV
Ses propos suscitent l'indignation. Stéphane Poussier, un ancien candidat La France insoumise de la 4e circonscription du Calvados lors des élections législatives de 2017, a posté plusieurs tweets ce samedi -qui a été fermé après plusieurs signalements, assure Le Parisien- au sujet de la mort d'Arnaud Beltrame, héros des attentats de l'Aude.
En échange de la libération d'une otage, ce lieutenant-colonel du groupement de gendarmerie de l'Aude est entré volontairement dans le magasin attaqué de Trèbes. L'homme âgé de 45 ans est mort ce samedi des suites de ses blessures.
"Là c'est un colonel, quel pied!"
Mais pour Stéphane Poussier, "à chaque fois qu'un gendarme se fait buter", il pense à son ami Rémi Fraisse -un jeune militant écologiste tué par une grenade offensive lors d'une manifestation en 2014 contre le barrage de Sivens.
"Là c'est un colonel, quel pied!" a-t-il commenté. Un peu plus tôt, il a évoqué "les léche-culs qui chougnent (sic) sur la mort d'un colonel de gendarmerie" et a également tweeté: "Je ne suis pas gendarme", détournant le slogan "Je suis Paris" qui avait été largement repris sur les réseaux sociaux et dans la rue après les attentats de 2015.



Sur les réseaux sociaux, ses propos ont suscité un tollé. Manuel Bompard, directeur des campagnes de La France insoumise, a qualifié ces mots de "honteux et abjects" et a assuré qu'ils n'avaient "rien à voir avec La France insoumise. Nous les condamnons fermement."
Le tweet de Manuel Bompard a été relayé par Jean-Luc Mélenchon, fondateur du parti, député des Bouches-du-Rhône et président du groupe France insoumise à l'Assemblée nationale.
Pour le HuffPost, Alexis Corbière a également dénoncé des "messages abjects, ignobles", "aux antipodes de tout ce que l'on pense et de ce que l'on a dit sur le lieutenant-colonel Beltrame". Il a aussi indiqué qu'il était en train "d'établir le contact avec lui pour qu'il retire ses tweets". De nombreux anonymes se sont par ailleurs joints à la condamnation des propos de l'ancien candidat.
Mais pour Stéphane Poussier, il a estimé qu'il faisait "l'objet d'une campagne de harcèlement faute de ne pas être un gendarme", assurant avoir "enregistré numéros, insultes, menaces de mort". Et a ajouté: "Du coup j'ai emprunté le fusil d'un copain. Si il m'arrive malheur, j'accuse la gendarmerie!"

L'homme s'est déjà illustré par un coup d'éclat par le passé. Comme le rapporte un article de Ouest-France, il s'était déshabillé dans un centre des impôts en 2013 afin de dénoncer sa situation financière. Lors des élections législatives, il avait recueilli 5,54% des voix au premier tour, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.