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Troisième dose obligatoire pour les soignants: "une évidence" pour Christophe Castaner

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Christophe Castaner, interviewé ce mercredi sur BFMTV-RMC, a clarifié les propos d'Emmanuel Macron lors de son allocution. Il appelle à rendre la troisième dose pour les soignants "obligatoire".

Interviewé ce mercredi sur BFMTV-RMC, Christophe Castaner est revenu sur le discours d'Emmanuel Macron la veille. Si le président a annoncé que le pass sanitaire était conditionné à la troisième dose pour les plus de 65 ans qui ont reçu une deuxième dose depuis 6 mois, le chef de l'État n'a pas apporté de précision pour les soignants.

Troisième dose obligatoire pour les soignants

Le chef du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale a donné son point de vue.

"Au bout de 6 mois, on a une perte d'immunité. Le président ne l'a pas précisé mais ça me paraît une évidence que la troisième dose soit obligatoire pour les soignants. C'est pour protéger les personnels soignants mais aussi toutes les personnes qui viennent à l'hôpital."

Pour l'instant, Olivier Véran encourage les personnels de santé à recevoir cette troisième dose, sans contrainte jusqu'ici.

"Darmanin a raison" d'agir sur les visas

Sur un tout autre sujet, l'ancien ministre de l'Intérieur a salué la décision du gouvernement de diviser par deux les visas accordés aux ressortissants maghrébins, face au peu de laisser-passer consulaires délivrés, condition sine qua non pour pouvoir expulser des personnes sans titre de séjour.

"Gérald Darmanin a raison de le faire. Il faut menacer les visas mais aussi les visas diplomatiques. On devrait aussi parler des visas diplomatiques, c'est-à-dire pour celles qui prennent des décisions et ont l'habitude de voyager plus facilement. Je ne doute pas que ça aurait un impact."

L'allongement du délai de l'IVG "présenté" prochainement à l'Assemblée

Enfin, Christophe Castaner est revenu sur l'allongement du délai de l'interruption médicale de grossesse (IVG). Emmanuel Macron a beau s'y être opposé dans les colonnes de Elle l'été dernier, le patron de la majorité à l'Assemblée nationale persiste et signe.

"La loi (qui permettra d'allonger le délai permettant d'interrompre une grossesse de 12 à 14 semaines) sera présentée fin novembre, début décembre. Elle sera portée par mon groupe. Le président avait des réserves mais depuis, nous avons eu l'avis du Conseil national d'éthique qui rappelle qu'il y a des milliers de femmes qui partent chaque année à l'étranger avorter. Quelquefois, c'est ces deux semaines qui manquent", a estimé le député.

L'optimisme de Christope Castaner pourrait toutefois être douché par le Sénat. La droite sénatoriale rejette farouchement le texte et sur les bancs du Palais du Luxembourg, les sénateurs macronistes refusent d'aller à l'encontre du point de vue d'Emmanuel Macron.

Marie-Pierre Bourgeois