Sur BFMTV, Emmanuel Macron se défend de "négliger le mouvement des gilets jaunes"
Lors de son déplacement de deux jours dans la Somme, Emmanuel Macron a répondu ce jeudi soir en exclusivité aux questions de notre journaliste, Ruth Elkrief. Le chef de l'État s'est défendu de "négliger le mouvement des gilets jaunes", accusant certains de ses opposants politiques de lui avoir créé de toutes pièces "un rôle" qui n'est pas le sien.
"Je ne néglige pas ce qu’on a appelé le mouvement des gilets jaunes, je dis ‘ce qu’on a appelé’ car je ne suis pas sûr que les manifestants soient les mêmes aujourd’hui qu’il y a un an, le réveil de cette France qui travaille, de ces mères isolées qui élèvent seules leurs enfants. Cette France avait l'impression d'être l'angle-mort des politiques publiques, se sentait déclassée. Elle ne voyait pas les changements, un après mon élection. Et ça, ça a été un coup de semonce", a déclaré Emmanuel Macron face à Ruth Elkrief ce vendredi soir.
"On a voulu me faire un hologramme"
Emmanuel Macron a ensuite dénoncé une forme d'instrumentalisation politique: "Mais il y a un discours politique de mes opposants, de la classe politique traditionnelle, qui disait ce type de 39 ans qui arrive et devient président de la République est forcément déconnecté. On m’a construit ce rôle, mais pardon, ce n’est pas moi ce rôle. On a voulu me faire un hologramme."
Il a toutefois reconnu des erreurs dans son approche du mouvement des gilets jaunes, et vis-à-vis des classes moyennes et populaires.
"J’ai fait des erreurs, comme ne pas voir qu’il fallait une transition et qu’il fallait aider les classes moyennes et populaires", a-t-il dit.