Selon Le Drian, "une bonne partie de l'arsenal chimique" d'Assad a été détruite
"Les objectifs fixés ont été atteints", "tous les avions sont rentrés". Sur notre antenne, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a dressé ce samedi matin un premier bilan des frappes conduites dans la nuit de vendredi à samedi par la France et ses alliés anglo-américains à l'encontre du régime syrien.
"Le but de cette opération était de détruire les outils chimiques clandestins de Bachar El-Assad", a expliqué l'ancien ministre de la Défense depuis le quai d'Orsay, selon qui il s'agissait à la fois de sanctionner le président syrien et de le dissuader de faire à nouveau usage d'armes chimiques.
"La ligne rouge a été franchie. L’ensemble des éléments que nous avions en notre possession était clair", a soutenu le ministre. "Une bonne partie de son arsenal chimique a été détruite", a annoncé Jean-Yves Le Drian.
"Il n'y a qu'une phase"
"Nous avons décidé nous-mêmes de nos lignes rouges", insiste l'ancien socialiste, en réponse aux critiques de l'opposition dénonçant le "suivisme" de la France, "à la remorque" de Donald Trump.
Quant à la suite des opérations, Jean-Yves Le Drian a souligné le caractère ponctuel des frappes de la nuit.
"Il n’y a pas de première phase, il n’y a qu’une phase", a-t-il affirmé, prévenant toutefois que "si d’aventure la ligne rouge était à nouveau franchie, il y aurait à nouveau des frappes".
"Je pense que la leçon a été comprise", a tempéré le chef de la diplomatie française.