BFMTV
Politique

"Se réinventer, moi le premier": la petite phrase politique d'Emmanuel Macron dans son allocution

placeholder video
Alors qu'Emmanuel Macron a multiplié les annonces pour la suite de la gestion de la crise sanitaire, il a aussi glissé un mot politique en fin d'intervention, ce lundi soir.

Ce lundi soir, Emmanuel Macron a annoncé des mesures pour la suite de la crise du coronavirus. Prolongation du confinement, retour à l'école, fermeture des cafés et bars, masques pour tous les Français... le chef de l'Etat a multiplié les annonces. 

Le président de la République est principalement resté dans la gestion de la crise telle qu'elle frappe actuellement la France, sans se projeter franchement dans l'après-crise. Mais il a toutefois glissé quelques mots politiques en fin d'intervention. 

"Il nous faudra bâtir une stratégie où nous retrouverons le temps long, la possibilité de planifier, la sobriété carbone, la prévention, la résilience", a-t-il réclamé. "Sachons sortir des sentiers battus, des idéologies et sachons nous réinventer, moi le premier", a poursuivi Emmanuel Macron, dans une petite phrase remarquée.

Loin de son premier discours sur la "guerre"

Un ton et des mots bien éloignés de ceux de la première intervention du chef de l'Etat, au début de la crise sanitaire, où il s'était positionné en chef de guerre. Répétant ce mot, à plusieurs reprises, dans un discours aux allures plus martiales et churchiliennes. Cette fois, c'est sur un tout autre registre que s'est placé le président de la République, loin du personnage politique souvent décrit comme jupitérien. 

A plusieurs reprises dans son allocution, Emmanuel Macron a fait preuve d'une certaine humilité. Alors que les sondages montrent que les Français sont très critiques sur la gestion de la crise, il a reconnu que la France n'était "à l'évidence pas assez préparée" à cette pandémie, qui a "révélé des failles". 

Il y a eu "des insuffisances comme dans tous les pays du monde nous avons manqué de blouses, de gants, de gel hydro-alcoolique, nous n'avons pas pu distribuer autant de masques que nous l'aurions voulu", a-t-il souligné en évoquant des "ratés" dont il faudra "tirer toutes les conséquences en temps voulu".

Ivan Valerio