Sarkozy dénonce l'attitude de la CFDT d'ArcelorMittal

Lors d'une manifestation de salariés de l'usine d'ArcelorMittal à Florange près du siège de campagne de Nicolas Sarkozy, le mois dernier. Le président sortant dénonce l'attitude de la CFDT de ce site mosellan qui, selon lui, "fait de la politique", au lie - -
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Nicolas Sarkozy dénonce l'attitude de la CFDT d'ArcelorMittal à Florange (Moselle) qui, selon lui, "fait de la politique", au lieu de défendre les intérêts des salariés. Le président sortant, qui doit tenir un meeting dans la soirée à Nancy dans le cadre de la campagne présidentielle, affirme avoir tenu ses promesses vis-à-vis de la sidérurgie dans une interview publiée lundi par trois journaux lorrains. "Quant aux permanents de la CFDT, ils trahissent la confiance des salariés. Ils sont venus m'insulter et essayer de casser mon siège de campagne", déclare-t-il.
Quelque 150 salariés de l'usine de Florange, menés par la CFDT, majoritaire à Florange, mais aussi par la CGT et Force ouvrière, étaient venus manifester le 15 mars à Paris devant le siège de campagne de Nicolas Sarkozy dont la police les avait délogés avec des gaz lacrymogènes. "Ne confondons pas les salariés d'ArcelorMittal, que je ne laisserai pas tomber, et des syndicalistes qui trompent leurs adhérents en faisant de la politique au lieu de défendre l'intérêt des salariés", ajoute Nicolas Sarkozy.
Les syndicalistes de Florange, dont une vingtaine effectuent en ce moment une marche vers Paris qu'ils atteindront le 6 avril, veulent obtenir une décision de redémarrage de leurs hauts-fourneaux éteints depuis juillet 2011 pour l'un, octobre 2011 pour le second.
Le président de la République rappelle avoir "obtenu" 17 millions d'investissements pour le site, des sommes pour la plupart déjà prévues, selon les syndicats. Interrogé sur ses promesses passées concernant l'usine ArcelorMittal voisine de Gandrange, qu'il s'était engagé à sauver en 2008, il assure que "tout a été respecté". "Toutes les personnes ont été reclassées. Une école de formation a été créée", dit-il.
Venu sur le site le 4 avril 2008, Nicolas Sarkozy s'était engagé à faire "tout son possible" pour empêcher la fermeture de l'aciérie et du train à billettes. "Avec ou sans Mittal, l'Etat investira dans Gandrange", avait-il précisé. Les installations avaient néanmoins fermé, ce qui avait entraîné la suppression de 575 des 1 100 postes de travail.