"Sans doute que ça doit aller beaucoup plus loin": Corbière veut renforcer les sanctions économiques contre la Russie

Un mois après le début de la guerre en Ukraine et le premier train de sanctions, le député La France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière appelle à renforcer les sanctions économiques contre la Russie.
"Notre position depuis le début, c'est qu'il y ait des sanctions économiques, politiques, isoler Poutine", a argué ce jeudi le parlementaire sur BFMTV-RMC.
"On s'appuie un peu sur ce que nous disent les économistes, je pense notamment à M. Piketty qui nous dit qu'il y a 20.000, on les appelle les oligarques russes, des gens qui possèdent au moins plus de 10 millions d'avoirs qui les ont obtenus sans doute du fait de la cleptocratie qui s'est mise en place autour de M. Poutine, et 85% de la fortune de ces gens sont en Europe et beaucoup en France. Frappons-les symboliquement, saisissons leurs biens", a exhorté Alexis Corbière, estimant que "sans doute, on ne le fait pas assez".
"Geler, ce n'est pas saisir (...), sans doute que ça doit aller beaucoup plus loin", a-t-il poursuivi, évoquant la saisie du yacht d'un oligarque russe à La Ciotat (Bouches-du-Rhône). "Il faut que les gens se disent, 'être ami avec M. Poutine, ça fait mal aujourd'hui', parce que ça met la pression politique sur M. Poutine", a aussi lancé Alexis Corbière.
"Il peut y avoir des engrenages"
"Ce que je dis aujourd'hui, comme tout le monde, peut évoluer. Je serais un abruti si je ne disais pas ça, la sitution elle a évolué. Le Poutine d'aujourd'hui n'est pas le même qu'il y a quelques mois, tout le monde l'a compris. Poutine a été décoré par Jacques Chirac, il a été reçu par Mme Hidalgo, M. Macron... Il a sans doute évolué, moi je ne suis pas du tout l'ami de cet homme, c'est lui l'agresseur", a aussi déclaré l'élu.
Comme Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière prône une France non-alignée. "Je ne mets pas (Poutine et Biden) dos à dos, je dis que les intérêts de la France ne sont pas les mêmes", a-t-il précisé. "Je suis pour cette France-là, la France qui est amie avec le peuple américain, amie avec le peuple russe", a-t-il poursuivi, indiquant ne pas souhaiter "que la France rentre dans la guerre".
"Il peut y avoir des engrenages, ou même si on ne le souhaite pas, en l'espace de quelques semaines, on crée les conditions d'un conflit", met en garde Alexis Corbière.