Régimes spéciaux: Marion Maréchal-Le Pen fait entendre sa ligne personnelle

En retrait dans la campagne de sa tante, Marion Maréchal-Le Pen n'hésite pas à exprimer ses divergences avec la ligne officielle du parti.

La tension monte encore d'un cran au Front national: alors que Marion Maréchal-Le Pen, en coulisse, juge "dégueulasses" les propos de sa tante sur son "inexpérience", les deux figures du Front national se sont ouvertement contredites sur les régimes spéciaux ce mardi.

Lundi, Marion-Maréchal Le Pen a estimé sur France Culture que son parti souhaitait "évidemment remettre en cause les régimes spéciaux" de retraite, les jugeant "extrêmement chers". A ses yeux, ils "ne se justifient plus". Cette mesure ne figure nulle part dans les 144 engagements présidentiels défendus par Marine Le Pen. Marion Maréchal-Le Pen, sur une ligne libérale, n'a donc pas hésité à exprimer ses divergences avec les positions "officielles" du parti.

Acte d'autorité

Ce mardi sur Sud Radio et Public Sénat, la présidente du Front national, aux accents sociaux inspirés notamment par Florian Philippot, n'a pas manqué de recadrer l'égérie des militants de son parti. Se disant "convaincue qu'il ne s'agit pas de nuisance", elle a cependant fait acte d'autorité: "Elle n'est pas présidente du FN, donc elle se sent libre en réalité de porter ses idées à elle", a rappelé Marine Le Pen. "Moi je suis présidente du FN, je porte donc les idées du FN, nous sommes dans une situation différente." 

Concernant les régimes spéciaux, Marine Le Pen a exprimé une position beaucoup plus pondérée. Elle souhaite être "pragmatique" et examiner chacun "un par un, tranquillement, après l'élection". Elle estime, par exemple, que ceux des marins pêcheurs ou des militaires se "justifient totalement".

Louis Nadau