Quand François Fillon ironise sur le retour de Nicolas Sarkozy

François Fillon n'a pas "le culte des sauveurs", a-t-il affirmé, en évoquant le retour de Nicolas Sarkozy. - Jean-Sébastien Evrard - AFP
Il ne l'a pas cité. Mais tout le monde aura saisi la référence. L'ancien Premier ministre François Fillon a affirmé, ce dimanche, ne pas avoir le "culte des sauveurs" en allusion au retour de Nicolas Sarkozy en politique.
"Je n'ai pas le culte des sauveurs, mais le culte des idées", a lancé François Fillon, lors d'un discours devant ses partisans à Domont (Val-d'Oise).
Qui peut battre Hollande ? "A priori, tout le monde"
Selon le député de Paris, "aujourd'hui, la question n'est pas de savoir qui peut battre François Hollande". "A priori, tout le monde. Non, la question est comment rassembler les Français et surtout pour quoi faire".
Sans jamais citer nommément Nicolas Sarkozy, François Fillon a tenté de minimiser l'importance de l'élection à la tête de l'UMP à laquelle l'ex-chef de l'Etat est désormais officiellement candidat.
"Mon parti, c'est mon pays, et c'est pour lui que je m'inquiète et que je me bats", a-t-il dit devant plusieurs centaines de ses partisans réunis pour un "barbecue de rentrée".
Fillon veut rester "au-dessus"
"Mon rôle au sein de la direction collégiale me commande de ne pas prendre parti, de rester au-dessus de cette compétition interne. Je ne donne aucune instruction", a dit l'ex-Premier ministre, qui gère temporairement le parti de droite avec Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin depuis le mois de juin.
Après le congrès de l'UMP, "j'agirai en homme libre, parce que notre mouvement a besoin de débats pour se réinventer", a-t-il plaidé, en réaffirmant préparer "un projet pour la France" en préparation de "la primaire de 2016" à laquelle il est candidat pour représenter son camp à la présidentielle de 2017. Un combat pour lequel Alain Juppé, lui aussi ancien Premier ministre, a affiché, ce dimanche, sa détermination.