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Propos anti-Roms: un an d'inéligibilité pour un maire UMP

Le maire UMP de Roquebrune-sur-Argens, Luc Jousse, a été condamné à un inéligibilité et 10.000 euros d'amende pour des propos tenus sur les Roms. Il a fait appel.

Le maire UMP de Roquebrune-sur-Argens, Luc Jousse, a été condamné à un inéligibilité et 10.000 euros d'amende pour des propos tenus sur les Roms. Il a fait appel. - Jean-Christophe Magnenet - AFP

Maire UMP de Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, Luc Jousse a été condamné ce lundi à 10.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Draguignan pour des propos tenus sur les Roms ainsi qu'à une peine d'inéligibilité. Il a fait appel.

Le maire UMP de Roquebrune-sur-Argens (Var), Luc Jousse, a été condamné lundi à un an inéligibilité et 10.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Draguignan pour des propos qu'il avait tenus sur les Roms, a-t-on appris de source judiciaire.

Le maire a fait appel de cette condamnation, conforme aux réquisitions du parquet.

Les pompiers ont été appelés "trop tôt"

Luc Jousse avait créé une vaste polémique en déclarant, le 12 novembre 2013, au cours d'une réunion publique, que les pompiers avaient été prévenus "trop tôt", lors d'un incendie dans un camp rom.

Dans l'enregistrement de la réunion qui avait été diffusé par Mediapart, le maire dénonçait des vols et départs d'incendie qu'il attribuait aux Roms, déclarant:

"Ils se sont mis à eux-mêmes le feu dans leurs propres caravanes! Un gag! Ce qui est presque dommage, c'est qu'on ait appelé trop tôt les secours!"

Suspendu quelques mois

Suspendu de l'UMP durant quelques semaines, M. Jousse avait dénoncé un "procès d'intention, une manipulation politique". "Ces propos sont des propos de quelqu'un du public que j'ai répétés", avait-il argué, concédant "une erreur" de sa part.

Le maire de Roquebrune-sur-Argens, qui avait refusé de s'excuser, avait été suspendu de l'UMP le 10 décembre. Lors d'une réunion, fin janvier, les instances nationales de l'UMP avaient décidé de ne pas l'exclure et de le réinvestir comme candidat pour les municipales de mars dernier.

Egalement jugé pour détournement de fonds publics

Luc Jousse a été réélu en mars pour un troisième mandat dans cette commune du golfe de Saint-Tropez comptant 13.000 habitants.

En juillet, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Draguignan à 5 ans d'interdiction de droits civiques et 20.000 euros d'amende pour détournement de fonds publics, notamment pour avoir abusé de l'utilisation de cartes d'essence de la commune. Dans cette deuxième affaire, le maire a également fait appel.
Jé. M. avec AFP