Projet de loi Énergie reporté: Rugy veut être "plus ambitieux sur le climat"

Invité de BFMTV et RMC ce lundi matin, le ministre de la Transition écologique et solidaire explique que la nouvelle version du projet de loin sera dévoilée d'ici "une ou deux semaines".

Moins de 24 heures avant sa présentation censée intervenir en Conseil des ministres ce lundi, le projet de loi Énergie a été reporté. Une décision prise en accord avec le président de la République, le Premier ministre, et le ministre de la Transition écologique et solidaire. Ce dernier, invité de Jean-Jacques Bourdin pour RMC et BFMTV ce lundi, revient sur les raisons de ce report:

"C'est une loi qui a été faite pour pouvoir appliquer, mettre en oeuvre notre stratégie nationale sur l'énergie et le climat, la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE)", rappelle tout d'abord François de Rugy.

"Plus ambitieux sur le climat"

"Nous avons travaillé, avec le conseil économique et environnemental, on l'a sollicité, et donc il faut que ça serve à quelque chose: il y a eu des demandes pour préciser des choses, et c'est ce que nous allons faire", précise-t-il.

Fixant l'objectif "d'une semaine ou deux" avant de présenter la nouvelle mouture du projet de loi en question, le ministre de l'État l'assure: il est "question d'améliorer encore le texte" avec, in fine, l'objectif de "le rendre plus ambitieux sur le climat".

Dans le détail, l'objectif de baisse de la consommation d'énergie, que le gouvernement voulait réduire de 17% par rapport à 2012, et non plus de 20%, ne sera finalement pas raboté, a annoncé dimanche soir l'Élysée auprès de la Agence France-Presse (AFP).

De nouveaux objectifs

Quant à celui de la neutralité carbone en 2050, terme préféré à l'ancienne cible visant à diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre, "sera renforcé", a détaillé l'Elysée. L'ancien député LaREM et proche de Nicolas Hulot, Matthieu Orphelin, croit savoir de son côté que le nouvel objectif serait désormais de les diviser par six.

La formulation des nouveaux objectifs en matière de lutte contre le réchauffement climatique avait été critiquée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) dans un avis rendu public le mois dernier.

Jérémy Maccaud