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Présidentielle: Ségolène Royal critique "l’absence de projet" d'Anne Hidalgo

Interrogée sur BFMTV, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2007 ne croit désormais plus à l'union de la gauche pour cette élection.

Ségolène Royal n'a "pas encore" choisi vers qui irait son vote en avril. Seul constat qu'elle dresse: "Je suis désolée de ce qu'il se passe à gauche". Invitée sur le plateau de BFMTV ce jeudi, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2007 a notamment déploré "le niveau" dans les sondages d'Anne Hidalgo, qui portera les couleurs du PS en avril prochain.

Un score qu'elle explique par "la division, l’absence de projet, l’absence de primaire aussi (...), au moment même où la gauche arrive aux responsabilités dans d’autres pays d’Europe".

Ce sont notamment les revirements successifs de la candidate PS que Ségolène Royal pointe du doigt sur BFMTV, notamment sur son refus de participer à la primaire populaire si Yannick Jadot ne faisait pas de même, alors qu'elle y était favorable jusque-là.

"J'avais dit au PS que j'étais disponible"

"J'avais proposé d'y aller. On m'a dit 'non, finalement, ce sera Anne Hidalgo'. J’avais dit au PS que j’étais disponible, avec l'expérience qui est la mienne. Mais ils ont préféré Anne Hidalgo et ils ne voulaient pas de primaire", constate l'ex-ministre de l'Environnement sous François Hollande.

Une union de la gauche est-elle encore possible? Peu de chance que cela arrive, d'après Ségolène Royal. "Soit les candidats se disent 'on se met derrière celui qui est devant dans les sondages', donc plutôt Mélenchon. Soit Anne Hidalgo dit 'je suis écologiste et je suis derrière Yannick Jadot, donc je me rallie à lui'. Et ensuite, peut-être que Yannick Jadot se dirait 'je fais un effort, et je me rallie à Mélenchon. On peut imaginer une dynamique d'union, malheureusement je pense qu'elle n'aura pas lieu".

En décembre, Ségolène Royal avait déjà appelé Anne Hidalgo à se désister pour laisser la place à Yannick Jadot ou Jean-Luc Mélenchon, en vue de l’élection présidentielle.

Elisa Fernandez