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Présidentielle 2027: Raphaël Glucksmann affirme qu'il "ne participera pas" à une primaire de la gauche

Raphaël Glucksmann à Paris le 9 juin 2024

Raphaël Glucksmann à Paris le 9 juin 2024 - SAMEER AL-DOUMY / AFP

Le leader de Place publique se refuse à "participer à un truc d'appareils qui produit une synthèse molle", rejettant les appels de François Ruffin et de Marine Tondelier à une grande primaire qui engloberait la France insoumise.

Le social-démocrate Raphaël Glucksmann, leader du parti Place publique, affirme vendredi dans un entretien au Monde qu'il "ne participera pas à une primaire" pourtant souhaitée par de nombreuses voix à gauche, mais qu'il juge "mortifère".

C'est net, c'est niet: "Je ne participerai pas à un truc d'appareils qui produit une synthèse molle, car ça ne fonctionnera pas", explique Raphaël Glucksmann, qui rejette donc les appels de François Ruffin et de Marine Tondelier à une large primaire englobant notamment La France insoumise.

Or le social-démocrate prévient qu'il "n'y aura pas de candidature commune avec Jean-Luc Mélenchon", avec qui il assume sa "contradiction frontale" sur des thèmes comme l'Europe, la défense ou encore le nucléaire.

"Il ne s'agit pas d'ego, il s'agit d'idées" et "mettre ses principes dans sa poche, c'est la certitude de la faillite morale et de la défaite politique", ajoute-t-il.
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21:44

"Discuter avec le Parti socialiste d'une offre commune"

Raison pour laquelle il ne répondra pas non plus à l'invitation de Lucie Castets, qui convie tous les partis de gauche à une réunion le 2 juillet, y compris LFI. "Feindre de pouvoir aller ensemble à la présidentielle fait peser un soupçon d'insincérité sur notre espace politique. C'est mortifère", balaye-t-il.

Le co-président de Place publique entend au contraire "d'abord discuter avec le Parti socialiste d'une offre commune, dans le mouvement des européennes" de 2024 où leur liste commune qu'il conduisait a terminé en troisième position avec près de 14% des voix, talonnant le camp présidentiel.

Selon Raphaël Glucksmann, c'est cette stratégie "qui permettra une dynamique" qu'il souhaite ensuite élargir "à d'autres forces politiques et sociales dont les visions sont compatibles".

Déterminé à "tout faire pour que (le) pôle démocrate, social et écologiste soit en mesure de gagner en 2027" et pas seulement "d'être premier à gauche", il ne se prononce pas sur sa propre candidature mais souligne que l'on "verra bientôt qui est le mieux placé pour le faire".

H.G. avec AFP