Pour Rachida Dati, le meurtre de Lola, "c'est aussi le crime de l'errance"

La maire LR du VIIe arrondissement de Paris est revenue sur le meurtre de la petite Lola au micro de BFMTV-RMC. Selon elle, il faut "cesser de caricaturer" ceux qui estiment qu'une "grande partie des délinquances violentes de rue" sont "le fait d'étrangers en situation irrégulière".

Invitée de BFMTV-RMC ce mercredi, Rachida Dati s'est exprimée sur le meurtre de la petite Lola. La maire Les Républicains (LR) du VIIe arrondissement de Paris a d'abord eu une "pensée pour la famille" de la victime, après un "crime inqualifiable" qui a plongé "la France et les Français dans un état de sidération."

Ensuite, l'élue a estimé que ce meurtre était "aussi le crime de l'errance".

"Cette errance s’incarne dans une étrangère sans papiers. Il faut arrêter de vouloir caricaturer ou insulter ceux qui peuvent dénoncer qu’une grande partie de ces délinquances violentes de rue [...] est le fait d’étrangers en situation irrégulière", a-t-elle poursuivi.

"Moi je ne confonds pas les étrangers et les étrangers en situation irrégulière", a ensuite développé Rachida Dati. "Ceux qui nous accusent de faire l'amalgame ce sont eux qui [le font] en ne voulant pas poser les faits et la réalité".

L'ancienne garde des Sceaux a fustigé l'action gouvernementale en matière juridique, estimant qu'il n y a pas de "politique pénale" en France. Or, selon elle, "l'urgence est d'avoir une politique pénale dédiée à la lutte contre l'immigration clandestine".

"De la petite poloche"

Ce mardi à l'Assemblée nationale, l'extrême droite et certains élus de droite se sont écharpés avec la majorité sur le sujet de la mort de Lola alors que la principale suspecte était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français. Marine Le Pen a par exemple taxé le gouvernement de "laxisme migratoire".

"Cet enfant a été martyrisé, violé par une clandestine (...) Le défaut d'exécution de ces décisions rend votre ministère responsable de ce drame", a également affirmé le député LR Éric Pauget lors des questions au gouvernement.

"Vous faites de la petite politique, de la petite poloche (...) Vous vous servez du cercueil d’une petite fille de 12 ans pour en faire un marche pied", a répondu Éric Dupond-Moretti sous les applaudissements de la majorité et de la gauche.

Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis à l'Assemblée nationale, a estimé ce mercredi sur France 2 qu'il était "honteux" de "faire une politique xénophobe par-dessus" ce drame.

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