Pour Aurore Bergé, "il faut combattre l'extrême droite en montrant l'efficacité de notre politique"

La cheffe de file des députés Renaissance reprend le discours tenu par Emmanuel Macron, qui a recadré Elisabeth Borne sur sa stratégie pour contrer le RN, qualifié par cette dernière d'"héritier de Pétain". Aurore Bergé reconnaît une "donnée historique sur ce qu'est l'extrême droite dans notre pays", mais elle juge que ce "seul argument ne suffit pas".

Un discours en droite ligne de celui d'Emmanuel Macron. Invitée de BFMTV-RMC ce jeudi, Aurore Bergé a jugé qu'il "faut combattre l'extrême droite en montrant l'efficacité de notre politique".

"Combattre l'extrême droite, c'est combattre leur démagogie, leur absence de propositions, c'est combattre tout simplement le risque qu'ils feraient prendre à notre pays si demain ils arrivaient au pouvoir", a estimé la cheffe de file des députés Renaissance.

"Ce n'est pas hurler, ce n'est pas vociférer", a poursuivi Aurore Bergé, visant la stratégie des insoumis sur la réforme des retraites, qui "favorise la montée de l'extrême droite dans notre pays aujourd'hui", selon elle.

"Donnée historique"

La veille Emmanuel Macron a estimé, depuis la Slovaquie, qu'on "ne peut plus battre l'extrême droite dans notre démocratie simplement avec des arguments historiques et moraux". Une façon de réaffirmer un discours déjà tenu mardi en Conseil des ministres sous forme de recadrage d'Élisabeth Borne, après que cette dernière a qualifié le Rassemblement national d'"hériter de Pétain".

Sans nommer explicitement la Première ministre, l'hôte de l'Élysée avait appelé à éviter les "jugements moraux" et les "mots des années 90" pour combattre le parti à la flamme.

"Il y a une donnée historique sur ce qu'est l'extrême droite dans notre pays", a reconnu Aurore Bergé sur BFMTV-RMC, tout en avançant que "ce seul argument ne suffit pas à faire en sorte qu'il y ait encore une forme de cordon sanitaire".

Alors que ses déclarations ont fragilisé une Élisabeth Borne déjà affaiblie par la réforme des retraites, Emmanuel Macron a assuré ce mercredi qu'elle avait "toute [sa] confiance".

Baptiste Farge