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Pour Aurélie Filippetti, c'est "en 2014 que Manuel Valls aurait dû être un révolté"

Aurélie Filippetti sur BFMTV, le 11 décembre 2016.

Aurélie Filippetti sur BFMTV, le 11 décembre 2016. - Capture BFMTV

Dans un entretien accordé au Parisien ce dimanche, Manuel Valls assure que sa candidature est une "révolte". Son ancienne ministre, Aurélie Filippetti, qui soutient Arnaud Montebourg, son compagnon, dans la primaire à gauche, lui répond sur BFMTV.

Venue au micro de BFM Politique pour défendre la candidature d'Arnaud Montebourg à la primaire de la gauche, Aurélie Filippetti en a profité pour distinguer les forces en présence durant ce scrutin:

"Il y a beaucoup plus de choses qui rassemblent Arnaud Montebourg et Benoît Hamon que de choses qui les rapprochent de Manuel Valls, c'est une évidence."

Pour celle qui fut ministre de la Culture de Manuel Valls, il s'agissait autant d'évoquer Arnaud Montebourg, qui est par ailleurs son compagnon, que d'attaquer l'ancien Premier ministre. Elle a notamment commencé par réagir à l'entretien accordé par Manuel Valls au Parisien ce dimanche dans lequel il décrit sa candidature comme une "révolte":

"Révolté, il aurait dû l'être en quelque sorte en 2014."

La déception Manuel Valls

Cette année-là, Manuel Valls parvient à Matignon après la cuisante défaite de la gauche aux élections municipales. Pour ce faire, Aurélie Filippetti, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, tous membres de l'équipe précédente, ont conclu un pacte avec lui pour l'aider à remplacer Jean-Marc Ayrault. Moins de cinq mois plus tard, aucun de ces trois ministres ne fera plus partie du gouvernement. La parlementaire a voulu revenir sur cet épisode qui leur est souvent reproché: 

"Beaucoup de gens disent: 'Vous avez fait alliance en 2014 avec Manuel Valls.' Certes mais parce qu’on voulait qu’il y ait une réorientation de cette politique économique qui, déjà, nous menait dans le mur. Et qu’est ce qui avait été fait à ce moment là? Quand il devient Premier ministre en avril 2014, il y a la crise d’Alstom. A ce moment-là, il prend un décret disant que la France peut intervenir, l’Etat peut intervenir et prendre des participations dans les entreprises françaises quand il y a une menace pour la souveraineté nationale. Il le fait en mai 2014 donc c’était une bonne chose. Seulement, il fallait continuer, mais il n’a pas osé."

Aurélie Filippetti en vient à un dernier grief à l'endroit de l'ex-Premier ministre, sa vision de la politique européenne:

"Il fallait continuer, par exemple, à se démarquer radicalement de la politique européenne qui ne sert qu’à un seul pays: l’Allemagne."

R.V.