Petroplus: le gouvernement soutient l'offre de reprise égyptienne

Le gouvernement a décidé d'apporter son soutien à une offre de reprise égyptienne pour la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en Seine-Maritime. - -
Le gouvernement a fait son choix. Il a fait part jeudi de son soutien à l'offre de reprise présentée par un groupe égyptien pour la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en Seine-Maritime. Selon le ministre du Redressement productif, cette offre est « de bonne qualité ». « Nous avons eu la chance d'accueillir une offre un peu surprise, mais qui, pour nous, est de bonne qualité, d'un groupe égyptien qui a pignon sur rue, disposant de liquidités et de pétrole », a déclaré le ministre sur la chaîne Public Sénat, ajoutant peu après que « le gouvernement a décidé de s'engager derrière » cette offre.
« Notre travail, c'est de nous engager à faire tenir debout cette offre »
Cette offre, qui fait partie des six projets de reprise déposés cette semaine, émane du groupe égyptien Arabiyya Lel Istithmaraat International. Arnaud Montebourg avait déjà estimé mardi que cette offre et celle du groupe suisse Terrae lui paraissaient « sérieuses et financées ». « Le gouvernement a décidé de s'engager derrière une offre -il y a une deuxième intéressante- de manière à obtenir la reprise de cette raffinerie, parce que (...) nous considérons qu'il est nécessaire que nous ayons un outil de raffinage sur le sol français », a expliqué Arnaud Montebourg. « Notre travail, c'est de nous engager à faire tenir debout cette offre et donc de la rendre possible », a-t-il encore dit, rappelant que le gouvernement était prêt à prendre une participation minoritaire dans le site pour en faciliter la reprise, si le repreneur le désirait.
« Le tribunal, lui seul appelé à en décider, en jugera »
Si le gouvernement a le droit d’apporter son soutien à une offre plutôt qu’à une autre, c’est toutefois au tribunal de commerce de Rouen et à lui seul que reviendra le dernier mot. « Ce n'est pas à un administrateur judiciaire, encore moins à la direction d'une usine qui est sous liquidation, je le rappelle, de dire ce qui est recevable ou pas », a souligné Arnaud montebourg. La direction et l'administrateur du site avaient déclenché un coup de théâtre en annonçant mercredi que les offres de reprise pour la raffinerie étaient irrecevables en l'état. Les candidats devront compléter leur dossier dans les semaines qui viennent, sachant que la prolongation d'activité du site s'achève le 16 avril.
« Le tribunal, lui seul appelé à en décider, en jugera. Ce n'est ni à l'opposition, ni d'ailleurs aux syndicats, ni même au gouvernement de juger de la recevabilité (des offres), encore moins l'administrateur, mais c'est au tribunal et lui seul dont nous devons respecter l'indépendance », a-t-il insisté. Reste que le gouvernement verrait d’un bon œil que le tribunal valide son choix.