"Submersion migratoire", Smic, AME... Le PS fixe ses conditions pour reprendre les négociations sur le budget

Photo d'illustration du logo du Parti socialiste - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Les socialistes sont prêts à reprendre les négociations budgétaires, qui incluent notamment une hausse du Smic, si François Bayrou revient sur le terme "submersion" migratoire et s'engage à ne pas toucher à l'aide médicale d'État, ont indiqué des responsables du PS ce mercredi 29 janvier.
Le Premier ministre "a déraillé hier et nous l'appelons au sursaut", a déclaré le député Philippe Brun qui siège au sein de la commission mixte paritaire (CMP) entre députés et sénateurs chargée jeudi de trouver un compromis sur le budget.
Le Parti socialiste a annulé une réunion ce mardi avec le gouvernement pour trouver un accord en vue de la CMP sur le budget après les propos de François Bayrou sur la "submersion" migratoire.
"On a besoin d'un budget"
"L'intérêt du pays, c'est que le Premier ministre retire ces mots qui blessent inutilement", a affirmé Philippe Brun car "notre responsabilité, c'est de se mettre autour de la table et de négocier un budget".
À cela, la maire de Nantes Johanna Rolland a ajouté une autre condition sur Public Sénat: que François Bayrou dise "qu'il ne va pas toucher à l'aide médicale d'État" pour les étrangers en situation irrégulière.
Celle-ci permet aux immigrés sans titre de séjour régulier de se faire soigner et son budget a été diminué de 200 millions d'euros par le Sénat à majorité de droite.
Philippe Brun s'est dit favorable à la reprise de ces négociations car "on a besoin d'un budget pour la France" et ce serait "cataclysmique pour le pays" de ne pas en avoir.
Augmentation du Smic, hausse de la prime d'activité
Parmi les sujets mis sur la table par les socialistes, il y a "une augmentation du Smic immédiate", a-t-il révélé.
"On est encore en train de négocier des modalités, mais ça fait partie des choses que nous demandons", a-t-il dit.
Autre sujet en discussion avec le gouvernement, une "hausse de la prime d'activité", qui est versée en complément des bas salaires.
Les socialistes demandent aussi le "rétablissement des crédits du Fonds vert", qui finance notamment les collectivités locales pour la transition écologique, et que la surtaxe sur les profits des grands groupes soit prévue sur deux ans et non un.