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Censure du gouvernement rejetée: Olivier Faure réfute avoir "sauvé François Bayrou"

Olivier Faure à l'Assemblée le 15 janvier 2025

Olivier Faure à l'Assemblée le 15 janvier 2025 - Thibaud MORITZ / AFP

Le Premier secrétaire du Parti socialiste a justifié sur BFMTV la décision des députés PS de ne pas voter la motion de censure déposée contre le gouvernement de François Bayrou par "l'intérêt du pays". Il a assuré que le Nouveau Front populaire "continuera à exister" pour "battre l'extrême droite".

"Nous sommes dans l'opposition", martèle Olivier Faure. Sur BFMTV ce mercredi 5 février, le Premier secrétaire du Parti socialiste a justifié la décision des députés PS de ne pas voter la motion de censure déposée contre le gouvernement de François Bayrou.

"Nous n'avons pas sauvé François Bayrou, nous avons sauvé, peut-être, le budget de la France", a-t-il affirmé. "Entre les deux maux, il fallait choisir le moindre".

La gauche amputée de la majorité du PS n'a pas réussi mercredi à faire adopter une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, qui avait engagé sa responsabilité sur le budget de l'État lundi. Seuls 128 députés, dont six socialistes, ont approuvé la motion de censure déposée par des élus LFI, communistes et écologistes, alors qu'il aurait fallu 289 voix pour faire tomber le gouvernement.

"Il y a des moments où on peut considérer que l'intérêt du pays n'est pas forcément de faire tomber le gouvernement", a expliqué Olivier Faure sur BFMTV.

LFI affirme que le PS "interrompt" le NFP

Les socialistes veulent "laisser la session budgétaire se dérouler" et comptent déposer une motion de censure le 19 février pour montrer leur opposition au gouvernement, a précisé Olivier Faure. Les socialistes dénoncent la "trumpisation du débat public", en réaction notamment aux propos de François Bayrou sur le "sentiment de submersion" migratoire.

La France insoumise était vent debout contre cette décision et a dénoncé mercredi "l'interruption par le Parti socialiste du Nouveau Front populaire". Le NFP "ne peut pas réunir à la fois des forces d'opposition unies contre le gouvernement et l'un de ses soutiens", a accusé LFI dans un communiqué, proposant aux autres partis de gauche ayant voté la censure "une réunion".

"Il n'y a, dans le Front populaire, aucun chef", donc "personne n'exclut personne", a répondu Olivier Faure ce mercredi. "Le Front populaire continuera à exister tant qu'il y aura la volonté de battre l'extrême droite", a ajouté le chef du PS, qualifiant de "numéro de claquettes" les déclarations du parti de Jean-Luc Mélenchon.

Sophie Cazaux