"Un grand moment de déshonneur": colère à gauche après l'accord sur la loi immigration

La gauche ne cache pas sa colère. Peu après l'annonce d'un accord trouvé entre Renaissance et les Républicains sur le projet de loi immigration, les oppositions ont dénoncé celui-ci.
Du côté des insoumis qui ont annoncé plus tôt dans la journée déposer une nouvelle motion de rejet, la députée Mathilde Panot a accusé le gouvernement de "se fondre dans le lepenisme et enfonce le pays dans les pires fantasmes racistes et xénophobes".
"L'Assemblée peut encore empêcher le pire et voter la motion de rejet", a ajouté la présidente du groupe LFI-Nupes à l'Assemblée nationale sur X, ex-Twitter.
Un "grand moment de déshonneur" pour les socialistes
Boris Vallaud, le patron des députés socialistes a évoqué pour sa part "un grand moment de déshonneur" alors que le Rassemblement national a annoncé vouloir voter l'accord trouvé entre députés et sénateurs.
"Toutes les transgressions ont été commises [...] les collusions ont été réalisées avec les thèses de l'extrême droite qui en commission a remercié la majorité d'avoir introduit ses propositions", a poursuivi Boris Vallaud depuis l'Assemblée nationale.
Le chef des députés socialistes a enfin appelé l'aile gauche de la macronie à "refuser cette compromission" en votant contre le projet de loi: "Il s'agit de savoir s'il demeure dans cette majorité des femmes et des hommes qui se souviennent qu'en 2017 et 2022 nos voix se sont élevées aux leurs pour faire barrage à l'extrême droite, à Marine Le Pen et à ses thèses".
Peu après, le député et Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a appelé les députés de la majorité "à prendre leur courage à deux mains et à refuser de suivre la dérive personnelle du chef de l'État".
"Ils ont une occasion unique de montrer qu'ils ne sont pas simplement des Playmobils", a-t-il ajouté.
Chez les députés écologistes, Sandrine Rousseau a simplement eu une phrase adressée aux députés Renaissance: "Honte à vous".
Le PCF déplore "un texte plus dur que dans l'Italie de Giorgia Meloni"
Du côté des députés communistes, Fabien Roussel déplore que "nous allons avoir en France, malheureusement, un texte sur l'immigration plus dur que dans l'Italie de Giorgia Meloni".
"Ce n'est pas terminé, l'Assemblée nationale a encore un rôle à jouer puisque c'est ici que le texte serait voté, et nous ferons tout pour qu'il ne le soit pas", a poursuivi Fabien Roussel.
Le député communiste a également appelé à un "sursaut" de la part des députés de la majorité hostiles à l'accord trouvé avec les Républicains: "Maintenant, la balle est dans leur camp". Le vote du texte doit avoir lieu ce mardi soir au Sénat puis à l'Assemblée nationale.