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Parlement

Rythmes scolaires: Copé et Peillon s'écharpent sur le coût de la réforme

Une vive querelle a opposé Jean-François Copé à Vincent Peillon à propos de la réforme des rythmes scolaires.

Une vive querelle a opposé Jean-François Copé à Vincent Peillon à propos de la réforme des rythmes scolaires. - -

Accusé par Jean-François Copé de mener une réforme des rythmes scolaires "en catimini", au "détriment des enfants" et insuffisamment financée, Vincent Peillon a défendu bec et ongles son dossier, ce mardi, à l'Assemblée nationale.

Accusé ce mardi à l'Assemblée nationale, d'avoir mésestimé le coût de la réforme de l'école, particulièrement quant à la mise en oeuvre des nouveaux rythmes scolaires, Vincent Peillon a vivement répondu à Jean-François Copé qui a réitéré sa demande de report.

Une estimation qui va du simple au double

Le président de l'UMP accuse notamment le ministre de n'avoir prévu que "50 euros par élève" pour les aides d'Etat, alors que selon son estimation "il en faudrait 300". Il lui a aussi reproché de favoriser "l'inégalité entre les communes" plus ou moins riches et qui peuvent donc, avec une aisance diverse, financer les activités périscolaires induites par la réforme Peillon.

Sur la défensive, Vincent Peillon a rétorqué que le coût de la réforme était plus proche de l'estimation faite "par le président de l'Association des maires de France qui est [du] bord [UMP]", soit "150 euros". Au passage, on peut remarquer que ces sommes excèdent largement la dotation de 50 euros par élève pour les communes qui ont choisi d'appliquer la réforme dès cette année 2013.

Mais par-delà cette querelle de chiffres, c'est toute la réforme dite des rythmes scolaires que le député et président de l'UMP Jean-François Copé a demandé de reporter.

La ville de Jean-François Copé au cœur des débats

Dans l'hémicycle mardi après-midi, Jean-François Copé a accusé le gouvernement d'avoir mené une "réforme en catimini, par décret", et de laisser l'école dans un total désarroi. "Les enfants sont épuisés par l'augmentation du temps scolaire", a-t-il lancé au ministre, disant s'appuyer sur des "témoignages".

Le député UMP a aussi regretté "l'humiliation faite aux enseignants" qui n'ont pas été associés à la réforme.

Attaquant Jean-François Copé sur la gestion de sa propre ville de Meaux, Vincent Peillon a usé de l'argument selon lequel le gouvernement "répare ce que vous avez détruit". "Vous avez privé les enfants de votre propre ville de 150 euros", a martelé le ministre de l'Education nationale.

NKM également à la manœuvre à six mois des municipales

Nathalie Koscuisko-Morizet a critiqué ce mardi la réforme des rythmes scolaires mise en œuvre dans le cadre de la réforme Peillon. Selon les témoignages d'enseignants qu'elle affirme avoir recueillis, la députée de l'Essonne, évoque "des enfants fatigués plus tôt dans la saison, surtout les tout-petits, réveillés pendant la sieste pour participer à une activité". Elle s'étonne aussi de la difficulté pour les parents à être informé de la nature de l'activité à laquelle ils participent.

 La députée a lancé lundi un site Internet pour recueillir les doléances des parents d'élèves. Parallèlement, l'UMP lance, à six mois des élections municipales une grande offensive en distribuant un million de tracts avec au verso une pétition contre la réforme Peillon.

David Namias