Le Sénat adopte une résolution pour que "plus aucun enfant ne dorme dehors"

Les sénateurs participent à une séance de travail sur les textes budgétaires, au Sénat, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 23 janvier 2025. (illustration) - Ludovic MARIN / AFP
Pour que "plus aucun enfant ne dorme dehors": le Sénat a adopté ce mercredi 19 mars une proposition de résolution transpartisane appelant à une amélioration des conditions d'accueil et une augmentation des places d'hébergement pour les enfants sans-abri.
Cosignée par 62 sénateurs de tous les groupes représentés au Sénat, et déposée en parallèle par les députés Marie-Charlotte Garin (Les Ecologistes) et Lionel Causse (Renaissance) à l'Assemblée nationale, cette proposition de résolution a été adoptée à l'unanimité à la chambre haute.
Son objectif: "Passer à l'action et faire en sorte que des solutions concrètes soient mises en oeuvre pour que nous n'ayons plus, dans notre pays, autant d'enfants qui vivent des situations aussi indignes", a résumé en conférence de presse le sénateur communiste Ian Brossat, qui porte l'initiative au Sénat.
1.728 enfants à la rue fin février
Les parlementaires s'alarment face aux chiffres du sans-abrisme infantile: 2.043 enfants, dont 467 de moins de 3 ans, sont "restés sans solution d'hébergement à la suite de leur demande au 115" dans la nuit du 19 au 20 août, selon le baromètre "Enfants à la rue" publié par la Fédération des acteurs de la solidarité avec l'Unicef.
Un chiffre qui s'élevait toujours fin février à 1.728 enfants, selon Béatrice Lefrançois, secrétaire générale d'Unicef France, qui a salué "la portée essentielle et majeure" de cette résolution "de par son caractère transpartisan".
Non-contraignante, la proposition de résolution appelle entre autres le gouvernement à agir pour la "transformation qualitative du parc d'hébergement" et la "transformation progressive de l'offre de nuitées hôtelières" en l'adaptant spécifiquement aux besoins des familles.
Elle plaide pour "la continuité de la prise en charge de chaque enfant entre les départements et l'État", et demande à l'exécutif de "renforcer la capacité du parc d'hébergement afin que plus aucun enfant ne dorme dans la rue".
Cosignataire, la centriste Nadia Sollogoub a de son côté insisté sur le soutien budgétaire à apporter aux associations d'aide aux sans-abris. "Il faut absolument sécuriser leur fonctionnement, sinon, quand il sera trop tard, nous n'aurons absolument rien à proposer pour les remplacer", a-t-elle alerté.