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Parlement

DSK attendu au Sénat pour une leçon d'économie

Dominique Strauss-Kahn doit apporter son expertise économique ce mercredi à la commission des banques du Sénat, chargée de comprendre et réprimer l'évasion fiscale.

Dominique Strauss-Kahn doit apporter son expertise économique ce mercredi à la commission des banques du Sénat, chargée de comprendre et réprimer l'évasion fiscale. - -

L’ex-directeur du FMI est entendu par la commission d’enquête sur les banques. Le même jour, c’est Jérôme Cahuzac qui est entendu, cette fois à l’Assemblée.

Alors que l’audition de Jérôme Cahuzac à l'Assemblée fait couler beaucoup d’encre, ce mercredi a lieu au Sénat une autre audition remarquée: celle de Dominique Strauss-Kahn.

L’ancien directeur du FMI est convoqué devant la commission d’enquête sur les banques, créée à l’initiative du groupe Communiste, républicain et citoyen sur l’évasion des capitaux. Composée de 21 membres, elle est présidée par l'UMP François Pillet. Il s'agit pour cette commission de comprendre les mécanismes de l'évasion fiscale et ses effets sur les équilibres économiques, afin de mieux la réprimer. 

C'est donc pour son expertise économique que DSK, par ailleurs professeur d'économie, est entendu, lors de cette audition publique ouverte à la presse.

"Pas normal" pour Estrosi, "pas absurde" pour Lienemann

Une audition que le député-maire UMP Christian Estrosi a jugée "pas normale", "pour des raisons morales".

"C'est moche, tout simplement", a dit l'ancien ministre sur Radio Classique. "Il y a des moments où il faut savoir se mettre de côté soi-même", et cela "même si on pense que c'est injuste, ce que l'on a subi. On ne doit pas pour autant transférer son injustice à ce qui peut ternir l'ensemble du fonctionnement des institutions".

Le sénateur UMP Gérard Longuet a lui aussi critiqué la venue de Dominique Strauss-Kahn au Sénat. Sur LCI, l'ancien ministre d'opposition a tranché: "dans l'image de la dignité de l'homme politique, Dominique Strauss-Kahn nous a fait faire un bond en arrière". "Il aurait été raisonnable de sa part de ne pas venir et il aurait été raisonnable de ne pas l'inviter".

De son côté, la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann a jugé sur Europe 1 que cette audition n'était "pas absurde." Qu’il n’ait pas de responsabilités politiques, c’est une chose, mais son expertise économique est là et en tant qu’ancien patron du FMI, il nous a toujours dit que l’on pouvait faire disparaitre les paradis fiscaux. J’attends avec impatience des propositions un peu décoiffantes, fortes et efficaces. Je ne pense pas absurde que le Sénat l’entende", a-t-elle martelé.


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A. K. avec AFP