Deux semaines après leur brouille, Larcher et Bartolone se retrouvent

Gérard Larcher et Claude Bartolone ont déjeuné ensemble, ce mardi. - Stéphane de Sakutin - AFP
Le président UMP du Sénat, Gérard Larcher, et son homologue PS de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, ont déjeuné ensemble ce mardi, près de deux semaines après leur brouille très médiatisée, qui avait vu les sénateurs de tout bord s'opposer vertement au président socialiste de l'Hémicycle.
Les entourages des deux hommes ont confirmé cette rencontre, annoncée par France Inter, qui avait évoqué "un premier pas vers la réconciliation". Sans commentaire au cabinet de Gérard Larcher, et en évoquant une atmosphère "cordiale" dans l'entourage de Claude Bartolone.
"La fabrique de la loi" en question
Selon cette dernière source, sans s'étendre sur leur désaccord institutionnel, et sans aborder la question délicate des relations entre les chaînes parlementaires LCP-AN et Public Sénat, Claude Bartolone et Gérard Larcher ont évoqué le travail législatif entre les deux assemblées, ainsi que la question de "la fabrique de la loi", abordée par François Hollande lors de sa dernière conférence de presse.
Gérard Larcher avait réagi au quart de tour en entendant, le 29 janvier, Claude Bartolone répéter être en faveur d'une fusion du Sénat avec le Conseil économique, social et environnemental.
Le sénateur des Yvelines avait alors décidé de ne plus collaborer avec le député de Seine-Saint-Denis dans le cadre d'une mission confiée aux deux hommes par François Hollande sur "l'engagement républicain et le sentiment d'appartenance à la Nation".
"Ne pas perdre son sang-froid"
Piqué au vif, Claude Bartolone avait pris sa plume pour demander à Gérard Larcher de ne "pas perdre son sang-froid" et de ne pas "fracturer, au bénéfice de petits calculs électoraux, la précieuse unité nationale".
Prenant acte du refus de Gérard Larcher, Claude Bartolone avait annoncé le 3 février le lancement d'une mission propre à l'Assemblée sur l'engagement citoyen.
Vendredi dernier, réagissant sur son blog aux propos de François Hollande sur la perte de temps dans l'élaboration de la loi, le président de l'Assemblée avait réaffirmé qu'"à terme, une révision constitutionnelle s'impos(ait)" pour réformer la procédure législative, et relevé que "trop de textes n'(avaient) pas été suffisamment pensés et préparés en amont" au niveau gouvernemental.