Coup de rabot du Sénat dans les crédits de l’écologie, un choix d'"irresponsables" pour LFI

Vue de l'hémicycle du Sénat le 11 novembre 2024 - Bertrand GUAY / AFP
Lors des débats sur le budget de l'Écologie au Sénat, Agnès Pannier-Runacher a défendu une réduction des crédits de son ministère qui fait, selon elle, "plus que prendre sa part aux efforts d'efficience et d'optimisation des dépenses de fonctionnement et d'investissement".
La ministre de la Transition écologique a reconnu que son périmètre "subira une réfection de ses moyens", d'environ "un milliard d'euros (en moins) par rapport à l'exécution de l'année 2024".
"Irresponsables"
La transition énergétique du parc automobile et les énergies renouvelables sont les plus impactés par cette diminution, le soutien à ces deux politiques baissant respectivement de 300 et 200 millions d'euros, comme le précise Public Sénat.
Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a dénoncé cette décision du gouvernement taxant ses membres d'"irresponsables alors que nous avons franchi l’année dernière la barre des 1.5 degrés de réchauffement climatique, pourtant premier objectif des accords de Paris".
La chambre haute, qui doit voter définitivement sur le budget jeudi, a par ailleurs rehaussé le budget dédié à la prévention des risques.
Soit près de 230 millions d'euros en plus pour le fonds Barnier (pour l'indemnisation des catastrophes naturelles) et la prévention des risques liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA) ou au recul du trait de côte, c'est-à-dire l'avancée croissante de la mer.
Le gouvernement, lui, proposait un geste moins élevé, de 75 millions d'euros supplémentaires pour le fonds Barnier. "On devrait terminer l'année avec une consommation (de crédits) de l'ordre de 1,8 milliards d'euros et là on repart sur un budget qui est de l'ordre de 700 millions d'euros.