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Otages : Hollande ne veut pas donner de crédibilité à la parole des ravisseurs

François Hollande

François Hollande - -

Le président François Hollande a estimé jeudi, qu'il ne fallait pas donner de « crédibilité » à la parole des ravisseurs des otages français en Afrique. « Moins on en dit, mieux c'est, on peut travailler », a-t-il ajouté.

François Hollande en déplacement ce jeudi matin à Rungis dans le Val-de-Marne a affirmé qu’il ne fallait pas donner de crédibilité à la parole des ravisseurs des otages français dans le sahel. Mercredi, les preneurs d’otages ont envoyé une vidéo dans laquelle ils accusent Paris de bloquer les négociations. « Moins on en dit, mieux c'est, on peut travailler », a ajouté le président. « Des contacts (avec les ravisseurs, ndlr), il y en a, et ce n'est pas la parole des ravisseurs qui peut être aujourd'hui la parole crédible », a poursuivi le chef de l'Etat. Il a aussi assuré que le gouvernement était "mobilisé" sur cette question. « Il l'est tous les jours et depuis sept mois", a-t-il dit, "la question des otages a toujours été traitée au plus haut niveau ».

9 otages Français dans le monde dont 8 au Sahel

« L'arrêt des négociations et leur blocage total relèvent de la responsabilité de la France, quant à nous, nous sommes pour les négociations et nous l'avons dit aux Français voici un an déjà », affirme dans cette vidéo Abou Zeid, un des dirigeants d'Aqmi. « La France n'a pas daigné répondre jusqu'à présent à notre offre de dialogue », ajoute-t-il. Au total, la France compte en Afrique neuf otages dont huit au Sahel et un en Somalie depuis le 14 juillet 2009, détenu par des insurgés islamistes. Au Sahel, Aqmi détient depuis le 16 septembre 2010 quatre employés du groupe nucléaire français Areva et de son sous-traitant Satom, enlevés au Niger, et depuis novembre 2011 deux Français capturés dans le nord du Mali. Une septième personne a été enlevée le 20 novembre dans l'ouest du Mali par un autre groupe islamiste armé, le Mujao. Enfin, un ingénieur français de 63 ans a été enlevé le 19 décembre au Nigeria par le groupe islamiste Ansaru qui serait lié aux islamistes nigérians de Boko Haram.

Tugdual de Dieuleveult avec AFP